24 février 1916 : Jean-Pierre Carrère : la bataille de Verdun vient de commencer

 Jean-Pierre Célestin  Carrère.

Il est né dans la maison familiale à Oloron-Sainte-Marie, section Légugnon, le 6 mai 1895. Son père, Jean-Baptiste est laboureur, sa mère, Suzanne Bagole est ménagère. Après avoir fréquenté l’école communale, il sait lire, écrire, compter, il devient agriculteur.

A la déclaration de guerre, il n’a que 19 ans. Cependant, il est incorporé le 16 décembre 1914 soldat 2e classe au 57e RI dont le casernement est à Libourne (Gironde) puis passe au 60e RI dès le 6 octobre 1915. Ce régiment dit : régiment « as de cœur » fait partie de la 27e Brigade et de la 14e Division d’Infanterie. 

C’est un soldat d’1,64m, qui part combattre dans l’Aisne avec le 57e de juillet à octobre 15, puis sur le front de la Meuse avec le 60e jusqu’au 24 février l916.

Début Février 16, bien installés dans la région depuis déjà longtemps, bien organisés, les Allemands convoitent Verdun et préparent de multiples offensives. L’ordre du jour de l’empereur allemand annonçant la bataille : «  Nous allons prendre Verdun, la plus grande forteresse des Français, après ce sera la paix. » fit douter le Commandement français malgré des indices inquiétants !

 Les points où se trouvaient les tranchées allemandes étaient peu nombreux, et les soldats ennemis devaient attaquer en espace découvert ce qui était un sérieux handicap. Pourtant, du 21 au 25 février, des bombardements  intenses s’abattaient sur nos lignes et la région de Brabant, Samogneux, Haumont, Wavrille était soumise à des attaques et contre-attaques. C’est la Bataille de Verdun…  

 «  Dès le soir du 23, Samogneux se trouvait dans une situation critique… Le jeudi 24, les troupes d’assaut allemandes sont lancées entre Maucourt et Wareq… Nos troupes exténuées par 3 jours de lutte inégale plièrent sous le choc… Nos secondes lignes, Samogneux, la côte 344, le bois des Fosses, tombèrent aux mains des ennemis… » (Extrait de : Verdun les jours tragiques 21 au 25 février 1916). Et c’est précisément ce jour-là, qu’en brave soldat, Jean–Pierre est tué à l’ennemi, côte 344 près de Samogneux.

Il est inhumé à la Nécropole nationale « Douaumont » (commune  Fleury-Devant-Douaumont) dans la tombe n°12464.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie et dans le Livre d’or de l’école de Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq).