LE CHEMIN DES DAMES
Depuis l’automne 1914, les Allemands sont maîtres de tout le plateau du Chemin des Dames, à l’exception d’un secteur autour des fermes d’Hurtebise et de la Creute. Le 25 janvier 1915, les Allemands décident de passer à l’offensive.
Le 25 janvier, dès 7h30, commence un violent bombardement sur les tranchées de la Creute et en face d’Hurtebise. Les canons allemands 210 et 105 puis les « missenwerfer » arrosent sans discontinuer la zone. L’entrée de la grotte de la Creute qui sert d’abri à 2 compagnies s’écroule, le passage est obturé, des blocs de pierre de plusieurs mètres cubes tombent de la voûte, des hommes dont on ignore le nombre, restent murés . En même temps, les tranchées de la Creute sont prises en enfilade par une batterie de 210 établie sur le plateau de Vauclerc. L’infanterie allemande arrache les réseaux de fil de fer à l’aide de crampons et attaque. La chute simultanée de la Creute et du Redan a fait tomber la défense du Bois Foulon. Le bataillon qui occupait le Redan disparaît. La compagnie du Bois Foulon est réduite à 20 hommes. Les Allemands progressent dans les bois et descendent jusqu’aù poste de commandement. Une contre-attaque est menée vers 23h mais elle échoue. Les tranchées de première ligne sont perdues. Le 18e RI a subi des pertes sérieuses. A la fin de la journée on dénombre 48 tués, 193 blessés mais surtout 1442 disparus dont beaucoup seront en fait prisonniers.
Les combats se poursuivent dans la journée du 26 janvier, autour de la ferme d’Hurtebise. Le 27 au matin, les Allemands sont maîtres de la totalité des anciennes positions françaises sur le plateau du Chemin des Dames : « Le 26 janvier voit encore une contre-attaque, mais elle est arrêtée par nos tirs d’infanterie. Les tranchées françaises prises peuvent alors être visitées. Les morts y gisent en grand nombre et les remplissent littéralement. […] Dans un abri étaient assis autour d’une table cinq Français lisant, écrivant. […] Ils ont été tués par la pression de l’air d’un projectile lourd. Dans la caverne de la Creute, il y avait 400 hommes enfermés car l’entrée avait été détruite par une mine. « (Historique du 14e régiment d’artillerie de campagne allemand, 1915.)
Pierre FLOUS
Il est né le 18 janvier 1993, dans la maison Pucheu, 48 rue Navarrot à Oloron. Son père, Jean, était apprêteur de bérets et sa mère, Jeanne Labedays, ménagère. Pierre sera, lui, boulanger. Le 13 février 1911, il épouse Marie-Monique Lassale. Incorporé le 13 novembre 1913, il est dans les rangs du 18e RI lorsque la guerre éclate. Il meurt le 25 janvier 1915 à la ferme de la Creute.
Il est inscrit sur le monument aux mort de la ville.
Jean HAURAT
Né le 29 novembre 1890, rue Camou, il est le fils de Rémi, charron et Marie Moureu Bournaben. Ses parents ont déménagé place de la gare puis au jardin public où son père devint carrossier. Jean sera également carrossier peintre. A l’automne 1910, il s’engage pour 3 ans au 1er Régiment des Zouaves d’Alger. Lors de la mobilisation, il est incorporé à Pau dans le 18e RI. Jean Haurat meurt le 25 janvier 1915 à la ferme de la Creute. Il est enterré dans la Nécropole Nationale de Craonnelle dans Aisne (tombe 1272).
Il est inscrit sur le monument aux mort de la ville et sur la plaque de l’église Notre-Dame.
Justin PEHOOU
Il est né le 24 mars 1882 à Monein, de Jean et de Marie Vergez Marty . En 1909, il est instituteur à Oloron. Mobilisé en août 1914, il rejoint le 18e RI. En septembre il passe sergent et disparaît le 25 janvier à la ferme de la Creute. Sa veuve recevra un secours de 200 frs le 19 juin 1915 mais son décès ne sera transcrit sur les registres de la commune que le 5 avril 1923.
Il est inscrit sur le monument aux mort de la ville et sur la plaque de l’école communale d’Oloron (aujourd’hui annexe du Collège des Cordeliers)
Paul LAPLACE
Né le 21 mai 1879, à Oloron, d’Auguste et de Mélanie Barnètche. Nommé lieutenant en 1909, il est affecté au 218e RI à la déclaration de guerre. Il meurt le 25 janvier 1915, près de Craonne, des suites de blessures.
Il est inscrit sur le monument aux mort de la ville et sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie.
Pierre IRATCHET
Il est le 16 janvier 1891,à Esquiulle, de Grégoire et de Geneviève Etchebarne. Il est cultivateur comme ses parents. Il est incorporé le 1er octobre 1912 au 34e RI. A cause de la Loi des 3 ans, il encore sous les drapeaux quand la guerre éclate. Blessé le 26 janvier lors des combats à Hurtebise, il est évacué vers l’ambulance de Fismes où il décède le même jour. Il est inhumé au cimetière militaire de Cormicy dans la Marne (tombe 5644).
Il est inscrit sur les monuments aux morts d’Oloron-Ste-Marie et d’Esquiulle.
Je suis Jean-Paul BENOIT né en 1935 , fils de Charles Jean Georges BENOIT 1894-1984 , 242ème R I , et de Marthe Louise COLLETON VAN DER SMISSEN 1906-68
soeur de William CvdS né à Vincennes le 27 décembre 1894 et décédé ( je crois durant l’opération Meuse et Argonne ) le 25 janvier 1895. Il etait au 54ème R I .
L’un des copains de mon oncle William a rapporté á ma grand-mère les circonstances de sa mort tragique . Il était atteint du palu et , agonisant dans la boue d’une
tranchée , on lui a hurlé sans cesse : » au casse-pipe coûte-que-coûte » Il est mort le lendemain à l’hopital de Bar-le-Duc où il est au cimetiere militaire . Il aurait
surement eu des galons car nos ancetres ont toujours ete officiers jusqu’a son arriere grand-pere le général Jacques van der SMISSEN baron de Cortembergh 1788-1856 . Vous pouvez publier. je vous salue bien amicalement . J-PB .