26 septembre 1914 : Emile Arnaud et Jean Hieyte sur le front de Champagne avec le 88e RI

Les pages du JMO du 88e RI avant le 26 septembre 1914 sont perdus, Le 88e a son casernement à Auch et Mirande (32), il appartient à au 17e CA, 34e Division, 68e brigade. En août 1914, il est dans les Ardennes et participe à la bataille de la Marne du 5 au 13 septembre. Fin septembre, il est en Champagne.

Le récit des combats commencent le jour où Emile Arnaud disparaît et où Jean-Louis Hieyte est indiqué blessé.

A 3h du matin, l’ennemi attaque en masse, le régiment est sur les crêtes autour du village d’Hurlus dans la Marne ; le JMO écrit : « le 88e doit se replier submergé par les flots, l’aile gauche du bataillon Ferraci se trouve pris sous le feu des mitrailleuses, démoralisée elle se rabat trop précipitamment. Le capitaine Philippe Hostalot est tué. Ce bataillon se joint aux fractions et aux isolés qui s’étaient rabattus et pour le reste de la journée contribue à reprendre les positions jusqu’aux crêtes d’Hurlus.

« A l’aile droite , le bataillon Baudoin à découvert lutte pied à pied et désespérément » poursuit le JMO. Vers 6 heures complètement encerclé,alors qu’il se retirait à travers le ville d’Hurlus, des forces ennemies l’attaquent en nombre. Seules en réchappent 2 petites compagnies avec 4 officiers.

A 8 heures, se développe une contre-offensive sur tout le front. Grâce aux tranchées existantes et aux bois voisins, « notre ligne raconte le JMO gagne peu à peu du terrain sous le feu d’artillerie de gros calibre. La 1ère ligne reconquiert la côte 189 et la crête dominant Hurlus au sud ».

Les positions sont maintenue jusqu’à la tombée de la nuit, toutes les fractions du régiment passent la nuit sur ces positions.

Le JMO du 88e indique pour cette seule bataille d’une nuit et d’une journée40 tués, 70 blessés et au moins 280 disparus.

Ces chiffres traduisent bien les sacrifices de ces hommes majoritairement des département du Gers des Landes et des Basses-Pyrénées.

Emile Arnaud

Né le 2 juin 1890 de Joseph et de Lacaze Catherine.  Son père meurt avant ses 20 ans et il est classé « soutien indispensable de famille ». Il effectué cependant son service militaire entre octobre 1911 et novembre 1913. Parti aux armées le 6 août avec le 88e RI, il disparait le 26 septembre dans les combats de Perthes. Présumé prisonnier dans un premier temps, surement d’après un témoignage  de ses compagnons, son décès sera fixé au 26 septembre par le tribunal d’Oloron en 1920. Il est inscrit le 7 mai 1923 au tableau spécial de la médaille militaire à titre posthume avec cette mention «  Brave soldat, tombé  glorieusement pour la France, en 26 septembre 14 aux Hurlus en se portant à l’attaque des positions ennemies » Il reçoit la Croix de Guerre avec étoile d’argent.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de l’église de St-Pée.

 

Jean-Louis Hieyte

Jean Louis Hieyte est né le 19 mai 1892 à Précilhon maison Cazaubon, il sera cultivateur comme ses parents Jean et Marie Camy.

Il est incorporé le 10 octobre 1913 au 88e RI et  déclaré blessé le 26 septembre 1914 sur les listes du JMO du 88e. Il n’y a aucune autre indication mais le tribunal d’Oloron en 1920 fixe à cette date son décès, en la rectifiant, alors que dans un premier temps l’armée le déclarait mort le 1 décembre. Il est inscrit également le 14 août 1920 au tableau spécial de la médaille militaire à titre posthume avec cette mention «  Soldat courageux et dévoué, est mort glorieusement pour la France » Il reçoit la Croix de Guerre étoile d’argent.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de la cathédrale de Sainte-Marie.