29 mars 1916 : Père Joseph Cascua, brancardier à Avocourt

Marius, François, Edmond, Joseph Cascua est né le 5 juin 1883  à Oloron. Son père, Jean Armand Cascua est docteur en médecine, sa mère, Rose, Jeanne Carrère est sans profession. C’est un jeune homme grand, aux yeux et cheveux noirs qui, engagé volontaire, rejoint le 18e Ri, le 12 novembre 1902. Il est fils unique, étudiant ecclésiastique et son père est déjà décédé. Le 19 septembre 1903, il est envoyé dans la disponibilité et dès le 8 novembre, il entre au Grand Séminaire de Bayonne. De 1905 à 1914, dans le cadre de sa vocation, il est soit domicilié, soit en résidence à Oloron, Rome, Tarbes, Beyrouth, Lucq de Béarn, Lestelle puis Tongres en Belgique.

Lors de la mobilisation, il réside à Enghein dans le Val d’Oise et part le 7 août pour combattre l’ennemi dans la 18e Section d’infirmiers militaires. Le 15 janvier 1915, il passe dans le 157e RI.  Il y  sera rejoint  par son ami l’Abbé Borie quelques mois plus tard. Après de terribles souffrances dans l’offensive de la Woëvre, les Hauts de Meuse, le 157e s’en va, en 1916, défendre la convoitise des Allemands depuis le début du conflit : Verdun. 

Bois d'Avocourt 1916

Carte communiquée par julienV sur le site Forum 14-18

A partir du 21 mars, le régiment est dirigé vers la région du Bois de Malancourt et le Réduit d’Avocourt perdus par les Français. Sur cette ligne, Bar-le-Duc -Verdun, les assauts ennemis sont très nombreux, les balles sifflent, les obus pleuvent… 

 « Le soir du 28 mars, 4 bataillons dont 2 du 157e partent reprendre  le Réduit d’Avocourt et marchent toute la nuit. A 4h25, le 157e  prend ses positions d’attaque et en ¼ d’heure, d’un élan impétueux enlève le Réduit d’Avocourt, les 2e et 3e bataillons en première ligne. Les Boches, surpris, se ressaisissent et, par une série de contre-attaques violentes tentent de reprendre le Réduit. Peine perdue ! Le 157e tient bon…»   (Extrait de : Historique du 157e RI)

Le 29 mars 1916,  le brancardier Joseph Cascua  est déclaré « tué à l’ennemi ». Son lieu de sépulture  est inconnu et son décès n’a été transcrit sur le registre d’état civil de Lucq-de-Béarn que le 10 mai 1917.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur celui de Lucq-de-Béarn