6 avril 1918 : Jean-Baptiste Domecq, dans la bataille de Picardie

Jean Baptiste Domecq est né le 29 juillet 1897 au Bager d’Oloron de Jean Pierre et Marie Lacoste, il est cultivateur comme ses parents et a 7 frères et sœurs dont un frère Jean, mort pour la France,  le 6 janvier 1917. Il est décrit comme étant châtain avec des yeux marron, un front découvert, un nez rectiligne dans un visage ovale, il mesure 1, 61m. Il est incorporé le 28 août 1916 au 12e RI, passe au 18e le 11 février 1917 et au 68e le 15 août 1917.

Fin mars 1918,  le 68e RI quitte la Lorraine pour la Somme où depuis le 21 mars, les Allemands ont lancé une offensive pour percer le front. 514px-Somme-1918_battlefield_copyL’Historique du 68e écrit : «  En passant à Noisy le Sec, nous entendons les obus de la « Grosse Bertha » qui vont accomplir sur Paris leur stupide et sinistre besogne » Moreuil et Morisel ont été enlevés par l’ennemi après une âpre résistance des troupes. Le 4 avril, à 1h l’après-midi le régiment est mis en alerte, il doit gagner les hauteurs est de Guyencourt et Remiencourt qui dominent la vallée de la Roye en passant par la ferme de la Mouche. A 10h du soir les hommes sont fatigués, ils n’ont pas mangé, la pluie tombe à torrents. Le lendemain à 16h30 les bataillons se rassemblent à Rouvrel pour l’attaque : « En plein jour, écrit encore le rédacteur de  l’Historique, le régiment s’avance comme à la parade sur un tapis de billard dominé par la position étagée de la ferme Anchin et de la cote 104 » ; les mitrailleuses crépitent, les troupes ont avancé de 1 500 m sur des pentes rudes, l’attaque doit s’arrêter, de nombreux officiers sont tués. Les 15 jours en Picardie ont coûté la vie de 5 officiers et 70 hommes, il y a eu 371 blessés.

 

Jean-Baptiste Domecq  est parmi les blessés de Moreuil le 5 avril 1918, Il mourra le 6 avril, d’une plaie au crâne à l’ambulance 2/97 à Jumel (Jumel est situé à 14 km de Moreuil). Il est inhumé à la Nécropole nationale de Maucourt en Picardie tombe 3 220. Le jugement de son décès ne sera transcrit que le 20 novembre 1918 à Oloron.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron Sainte-Marie