Casteret Joseph

Casteret_familleJoseph Albert Casteret est né le 14 mars 1908 de Pierre et d’Eugénie Catherine Dogain. Le 15 novembre 1935, il se marie avec Marie Thérèse Calvo (1912-1999). Leur fils Henri naît en 1938. Le couple réside rue Révol.
À la mobilisation, Joseph Casteret rejoint Angers puis Nantes. Il devient sapeur-mineur au sein du 6e régiment de génie. Composé de 3 bataillons de 10 compagnies, les sapeurs sont dispersés dans plusieurs unités. Joseph appartient à la 1re compagnie. Il sert d’ordonnance et, écrit-il dans une lettre, « il fait la popote aux officiers ». Le 21 mai 1940, il écrit à sa femme que tout va bien et que c’est toujours pareil « on va d’un côté et de l’autre ».
Le 27 mai, les forces allemandes finissent leur mouvement en tenaille dans le nord de la France. Plusieurs milliers de soldats sont pris au piège à Dunkerque. Les Anglais avec « l’opération Dynamo » organisent leur évacuation pendant que la ville et le port de Dunkerque sont pilonnés par l’aviation et l’artillerie allemandes. La 1re compagnie du 6e Génie est, elle aussi, piégée. Les officiers sont installés dans la villa Oyats à Zuydcoote, dans la banlieue de Dunkerque. Joseph Casteret est avec eux. Il est tué d’un éclat d’obus le 3 juin 1940. Le 4, les Allemands rentrent dans Dunkerque, 40 000 soldats français sont faits prisonniers.

Le 11 juillet, Marie Casteret envoie une lettre à son mari. Elle trouve le temps long, il y a longtemps qu’elle n’a pas eu de nouvelle. La lettre lui revient peu après. L’angoisse s’installe. La famille se renseigne. Le 14 mars 1941, elle reçoit de Toulouse une lettre de la mère du Lieutenant Mailhebrain dans laquelle elle explique que Joseph est mort près de Dunkerque et que son fils, actuellement en captivité, était avec lui. Elle joint un croquis fait par le Lieutenant situant la tombe de Joseph dans le parc de la villa. Le 12 mai, nouvelle lettre. Le Lieutenant est en congé de captivité à Lorient et il lui a demandé d’envoyer à Mme Casteret la somme de 600 F, correspondant à l’argent qu’il avait recueilli sur le corps de Joseph. Plus tard, le lieutenant Mailhebrain expliquera que le groupe se trouvait rassemblé dans la villa Oyats, que Joseph était assis à califourchon sur une chaise et qu’au signal de départ il n’a pas bougé. Il avait été atteint d’un éclat d’obus dans le cou.
L’avis officiel de la mort arrivera à la mairie d’Oloron le 18 septembre 1941.
L’acte de décès, en date du 7 juin 1940, mentionne : « … Le corps a été trouvé sur le territoire de cette commune (Zuydcoote près de Dunkerque) et inhumé sur place ». En 1943, lors de la rédaction de l’acte de décès en vue de sa transcription la mention suivante est ajoutée : «… est décédé le deux juin 1940 ». Ce sera donc la date officielle de sa mort.
En mars de la même année il avait été cité à l’ordre de la division : « Casteret – Sapeur Compagnie du Génie 60/I- sapeur dévoué et brave. A été tué à son poste de combat, dans les Flandres, le 3 juin 1940. Croix de guerre avec étoile d’argent. »

Le cimetière de Zuydcoote avec la tombe primitive de Joseph Casteret

Le cimetière de Zuydcoote avec la tombe primitive de Joseph Casteret

En 1949, sa femme et son fils firent le déplacement jusqu’à Dunkerque. Dans une ville encore en reconstruction, ils furent reçus par le curé qui les conduisit jusqu’à la tombe de Joseph dans le cimetière militaire de Zuydcoote et les aida pour le rapatriement du corps.
Joseph Casteret repose aujourd’hui dans le cimetière de Sainte-Croix.