25 mars 1916 : L’abbé Borie, brancardier à Avocourt

L’Abbé Augustin Borie est un enfant de la vallée d’Ossau, né le 19 juillet 1882 à Aste-Béon dans la ferme familiale, de Jean et de Jeanne Tressarieu . Il est le dernier d’une fratrie de dix. Très tôt, il fait le choix de servir Dieu et les hommes et s’en va faire ses études au Lycée de Bétharram où il rencontre Joseph Cascua, puis au Grand séminaire de Bayonne. Il est nommé en paroisse à Sauveterre, puis en 1910 à Oloron. Il habite 7 place Pomone  (auj. pl. Amédée Gabe) et est prêtre de Notre-Dame. Il est rappelé à la mobilisation le 2 août 1914 et arrive au Corps le 8. «  Mobilisé comme infirmier, il demande à Monseigneur l’Évêque l’autorisation de quitter les ambulances pour les besognes plus périlleuses » est-il  écrit dans le Livre d’Or de Bétharram. Il intègre alors le 157e  RI le 14 septembre 1915 comme infirmier volontaire dans les premières lignes. « Je suis heureux ici,  les ennuis, les dangers ne comptent pas à côté des consolations » écrivait-il dans l’une de ses lettres.

 

Le bois de Malancout et le réduit d’Avocourt ont été perdus par les Français et le Haut commandement compte sur le 157e pour reprendre coûte que coûte le réduit d’Avocourt. Dès le 19 mars, le régiment est en position d’alerte et travaille dans les tranchées du bois d’Avocourt. Du 23 au 29 mars, les positions sont soumises à des bombardements intenses :  le 24, les compagnies travaillent à la construction d’une parallèle de départ en avant du front devant servir à l’attaque prévue le 29 mars sur l’ouvrage qui se trouve à la corne sud-est du bois d’Avocourt.  Le 4e bataillon va occuper les tranchées à 19 heures à l’est du bois d’Avocourt ; le 25 mars, le 1er bataillon relève un autre régiment , soixante hommes travaillent dans les boyaux reliant la première ligne  et la tranchée de départ (Bois d’Esnes). Des travaux sont également effectués en 2e ligne par le 4e bataillon. Il est soumis à de violents bombardements.  Le JMO écrit : « Pertes : 1 tué, 3 blessés ».

Augustin Borie est tué ce jour, il a reçu un éclat d’obus à la tête.

Carte souvenir éditée par le diocèse

Carte souvenir au nom de l’Abbé Borie éditée par le diocèse

La veille de sa mort, il avait  écrit ces mots qui ont été reportés sur sa carte de décès : « Je suis entre les mains de Dieu, je ne demande qu’à vivre, pour faire du bien sinon je lui renouvelle le sacrifice que j’ai déjà fait »

 Il a été enterré à la Nécropole de Douaumont à Fleury, tombe 4377

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Oloron et d’Aste-Béon, sur les plaques  commémoratives du collège de Bétharram et de l’église Notre-Dame d’Oloron.