15 juillet 1917 : Edouard Bergeras, les 17e et 18e compagnies ont été anéanties

C’est le 20 avril 1883 que naît Edouard Bergeras de Jean Pierre, boulanger à Bergouey (canton de Bidache) à la maison Cabaigblanc et de Jeanne Guilhou. Au moment du recensement, il est cultivateur à Castetbon (Canton de Sauveterre). Il est décrit comme ayant les cheveux noirs et les yeux marron, un visage ovale et un menton à fossette, il mesure 1m65. Il a atteint un niveau de fin d’école primaire. Il est dispensé dans un premier temps de service militaire car il est l’aîné de huit enfants mais il sera incorporé le 14 novembre 1904 au 24e Bataillon de chasseurs à pied jusqu’au 23 décembre 1905.

En 1905 vit à Geüs d’Oloron puis part en 1909 dans la région parisienne, en 1910, il y rencontrera celle qui deviendra son épouse Marie Oyhenard-Lhepo, le 2 mai 1911.

 Edouard Bergeras est rappelé à la mobilisation et arrive au corps le 6 août 1914. Il passe au 234e RI le 5 décembre 1916. Il est blessé le 25 mai 1916 par un éclat d’obus au pied droit puis il réintègre son Corps. Le 9 juillet 1917, Le régiment relève le 136e RI dans la zone de la sucrerie de Cerny au sud du Chemin des Dames.

Du 9 au 14 juillet « beaucoup d’activité des artilleries dans le secteur, écrit le JMO du 234e…le 14 juillet, l’ennemi déclenche un bombardement d’obus de tous calibres et minewerfer d’une violence inouïe…  les tranchées sont bouleversées, les boyaux nivelés, nous subissons de lourdes pertes poursuit le JMO. Le 15 juillet à 0h35, une compagnie de renfort du 206e RI arrive en réserve au PC Etienne, à 3h il n’y a plus de nouvelles parvenant des 17 et 18e compagnies. A 7h le commandant signale qu’elles ont été anéanties ou faites prisonnières. Le bilan est de 3 tués, 5 blessés 6 disparus parmi les officiers et 152 blessés, 61 tués et 342 disparus parmi la troupe.

Edouard Bergeras est parmi les tués de  ces combats du 15 juillet à Cerny. Son décès sera transcrit à la mairie de Paris 8e le 14 décembre 1917. Il n’a pas de sépulture connue.

Son nom est inscrit sur la plaque de Saint-Pée d’Oloron à l’entrée de l’église.