17 août 1916 : Pierre Marracho, gendarme à cheval

Il naît le 3 mars 1874 à Arrast dans le canton de Mauléon. Ses parents, Pierre, laboureur et sa mère Véronique Etchebarne, sont domiciliés maison Abbadie. Son niveau d’instruction est noté 3 sur sa fiche de recrutement. Il mesure 1m72 et ses cheveux sont châtains. En 1911, il est gendarme et vit avec son épouse Gracieuse Dihasse et leurs deux filles, Véronique 5 ans et Jeanne 4 ans à la gendarmerie d’Oloron alors située route de Pau.

A la mobilisation il est appelé à la 18e Légion de Gendarmerie formé à Bordeaux. C’est au sein de cette légion de gendarmerie qu’est recruté l’escadron de gendarmerie d’escorte du GQG (Grand Quartier Général, la plus haute instance militaire chargée des opérations en temps de guerre). L’escadron d’escorte est dirigé par le Capitaine Soum et est composé de 3 lieutenants, 1 sous-lieutenant, 12 maréchaux des logis, 16 brigadiers, 102 gendarmes à cheval, 5 gendarmes de remplacements et un gendarmes à pied cycliste.  Pierre Marracho fait partie des gendarmes à cheval.

En août 14, le GQG est à Vitry mais les défaites des premières semaines de guerre l’oblige à reculer. Il se rapproche alors de Paris et du gouvernement en s’installant à l’hôtel du grand Condé, à Chantilly (Oise), le 28 novembre 1914. Il y restera jusqu’en avril 1917.

Les gendarmes de l’escadron d’escorte assurent non seulement l’escorte (en automobile) des officiers du GQG chargés de mission spéciale mais aussi la surveillance des bureaux, la sécurité des cantonnements et des mesures de police. C’est ainsi « qu’il doit fournir à la gare journellement un poste de brigadier et 11 gendarmes. Il établit en outre un poste de contrôle de la circulation (1 brigadier et 8 gendarmes) route de Paris. Six patrouilles, à l’effectif de 3 hommes chacune, sous le commandement d’un gradé explorent journellement et à des heures et par des itinéraires variés, les environs de chantilly dans un rayon de 10 km avec mission d’exercer une surveillance active sur les gens suspects ». (JMO de l’Escadron de gendarmerie d’escorte du GQG – Prévoté du GQG- Mémoire des hommes).

Lorsque les Divisions ou les Brigades ont besoin de gendarmes supplémentaires certains hommes peuvent quitter l’escadron d’escorte pour y être affectés. Pierre Marracho n’est semble-t-il jamais parti de Chantilly puisqu’il y meurt le 17 août 1916 des suites d’une septicémie compliquée de lésions rénales et cardiaques. Il repose dans le carré militaire du cimetière de Bourilon

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur celui de Charitte-de-Bas et sur la plaque de l’église de Notre-Dame.