24 août 1914 : Calixte Lassalle, Louis Navellier dans la bataille de Charleroi

Calixte LASSALLE

Marie-Calixte Lassalle est né dans le quartier Notre-Dame, à Oloron-Ste-Marie, le 21 novembre 1888. Son père, Cyprien, était facteur, sa mère s’appelait Engrâce Mondine. Marie-Calixte mesurait 1,59m, avait les cheveux et les yeux châtain foncé. Il avait suivi la scolarité primaire et savait lire, écrire et compter. Au Conseil de révision de 1909, il est déclaré bon pour le service et est incorporé le 1er octobre au 12e R.I.. Il reste sous les drapeaux jusqu’au 24 septembre 1911, en qualité de soldat de 2e classe. La mobilisation générale du 2 août 1914 le rappelle et il rejoint son régiment stationné à Tarbes. Comme tous les régiments du 18e Corps d’Armée, le 12e RI se retrouve dans la bataille de Charleroi. Il a pour mission de s’opposer aux ennemis qui débouchent de la Sambre et de les rejeter sur le pont de Lobbes mais il subit, très vite un feu violent et, n’étant pas soutenu par l’artillerie, il ne peut progresser. Vers 17h, un bataillon du 144e RI vient le renforcer. L’ennemi avançant toujours, l’ordre de la retraite est donné vers 19h30. Le décrochage est meurtrier et deux contre-attaques à la baïonnette sont nécessaires pour réussir l’opération.

Par un jugement du Tribunal d’Oloron, en date du 21 octobre 1920, la mort de Marie-Calixte Lassalle est fixée au 24 août 1914. Le 9 mars 1937, le journal officiel publie les noms de soldats décorés à titre posthume de la médaille militaire : LASSALLE (Marie-Calixte), mle au recrutement 1100, soldat : brave soldat. Tué à son poste de combat, le 24 août 1914, à Lobbes (Belgique), en accomplissant son devoir. Croix de guerre avec étoile de bronze.  

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de l’église Notre-Dame.

 

Louis NAVELLIER

Né à Bayonne, 19 rue Pontrique, le 20 mai 1894, Louis est déclaré par son père Victor Navellier alors âgé de 24 ans et soldat à la 18e section d’infirmiers militaires. Sa mère, Marie Othats n’a alors que 17 ans et est piqueuse en bottines. Après leur mariage, le 20 avril 1895, ils s’installent à Oloron Sainte-Marie. En 1914, Louis est employé. Il mesure 1,60m, a le visage ovale, le front vertical, les cheveux et les yeux châtain clair, le nez busqué. Le 10 février, résidant à Biarritz, il s’engage volontairement pour quatre ans. A partir du 2 août, le soldat Navellier fait campagne contre l’Allemagne.

Le 23, le 144e RI est installé à la lisière du Bois de Fontaine-Valmont mais la situation devenant difficile au niveau de Lobbes, il est, dans l’après-midi, envoyé en renfort auprès du 12e RI. Malgré quelques tirs de l’artillerie allemande, l’avancée se fait sans problème jusqu’à l’arrivée au pont de Lobbes vers 17h mais l’infanterie ennemie lance une violente attaque sur notre gauche qui fléchit sous le nombre. A 20h, le général de brigade donne l’ordre de se replier. Les pertes sont importantes : 14 tués dont 2 officiers, 280 blessés et 88 disparus. Au même moment le pont de Fontaine Valmont est forcé et dans la nuit du 24, le régiment doit se rendre en avant-poste de combat sur la lisière Nord du bois de Fontaine Valmont. A 4h30, l’ensemble de la 70e Brigade est en place : le 144e à l’est de la route, le 57e à l’ouest. « L’artillerie prend position au nord de la maison Forestière, la compagnie Nodiom lui est envoyée comme soutien. A midi, sous l’action toujours plus forte de l’artillerie ennemie et la progression d’une infanterie allemande bien supérieure en nombre, le régiment reçoit l’ordre de se replier vers Sartiau, tout en cherchant à enrayer si possible le mouvement de l’adversaire. La Cie Nodiom ne rejoint le régiment que lorsque notre artillerie a pu complètement se dégager. » (Extrait de Mémoire des Hommes. JMO. 26 N 694/7)

Ce jour-là aussi les pertes sont lourdes : 12 hommes de troupes sont tués, 41 blessés, 1 officier et 82 hommes sont portés disparus.

C’est au cours de cette nuit que Louis Navellier perdra la vie. Porté disparu, sa mort ne sera inscrite sur les registres d’Oloron que le 15 juillet 1920. 

Son nom est inscrit sur les monuments aux morts d’Oloron et de Biarritz.