25 mai 1916 : Eugène Saint-Clement, le 218e à Douaumont

Le 8 décembre 1880, naquit à Oloron-Ste-Marie, Eugène Sanclemente. (Le nom a été francisé en Saint-Clément) le 22 décembre 1898. Son père Grat, né à Asasp, était plâtrier, quand il épouse en 1873, Catherine DABAT, la future mère d’Eugène. Grat devint par la suite pompier dans son village natal. A vingt ans, Eugène est assez grand pour l’époque : 1,68m, ses cheveux châtain clair et ses yeux gris-bleu avaient séduit Marie-Thérèse Rebeyrol. Ils s’épouseront le 26 avril 1907.

Eugène est employé des contributions indirectes, ce qui l’amène à voyager au gré de ses nominations. C’est ainsi qu’en 1904, il a résidé à La Coronne, en Charente. Il a habité par la suite à Périgueux, Roanne. A la déclaration de guerre, il travaillait à Limoges.

Au cours de son service militaire, au sein du 144e RI et du 50e RI, il gagne ses galons de sergent en 1903. C’est ce grade qu’il conserve en rejoignant le 218° RI avec quelques semaines de retard, son administration  l’ayant gardé avant de lui permettre de joindre son régiment. Il ne sera incorporé que le 15 septembre 1914. Début mai 1916, le 218° RI est en cantonnement à Erize-la-Grande. Le départ vers les combats de Verdun a lieu le 23. Le lendemain le régiment se bat autour du Fort-de-Souville et Fleury. C’est là qu’Eugène Saint-Clément a trouvé la mort, le 25 mai 1916, à 7h30, au moment où sa section , malgré un violent tir de barrage de l’artillerie ennemie faisait la reconnaissance d’un cheminement pour se porter en avant. Il est décédé de ses blessures.

Il a été cité à l’ordre de sa brigade : « Sous un bombardement intense et le feu d’une mitrailleuse ennemie, a accompli de la plus louable des façons ses fonctions de serre-file dans lesquelles il a trouvé une mort glorieuse ».

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron