Joseph Bordenave est né à Oloron, section Légugnon, maison Crouseilles, le 30 juin 1890 de Benoît, laboureur et Anne Laulhère. La famille comprend déjà 3 filles Marie, Marie -Thérèse et Jeanne. A 20 ans il est cultivateur. Il est décrit comme étant roux aux yeux bleu clair dans un visage large avec un nez busqué. Il mesure 1m58.
Il est incorporé le 10 octobre 1911 au 24e RIC de Perpignan jusqu’au 8 novembre 1913. A la mobilisation générale du 2 août 1914, il revient au 21e RIC puis le 12 juillet 1916, passe au 31e RIC.
Il est blessé à Rossignol le 22 avril 1914 (fracture et plaie du bras) puis à nouveau durant l’attaque du 5 mai 1917 sur le Chemin des Dames : « Dans la nuit du 4 au 5 mai 1917, les groupes tactiques s’organisent et se placent : le Groupe Le Boulanger au Nord à Vauxaillon, le groupe Bonnard au Sud à la ferme de Moisy. Le PC du groupe le Boulanger qui est composé de 3 compagnies du 21e RIC et d’un bataillon de sénégalais se trouve auprès de la voie ferrée… Le 21e RIC dont la tête occupe le fond de la vallée de Vauxaillon a mission de s’emparer de la lisière ouest du plateau de Moisy… ces deux bataillons prennent leur ligne de départ dans la vallon de Vauxaillon vu et battu d’enfilade par l’artillerie allemande à l’est de la voie ferrée c’est à dire aussi près que possible des pentes abruptes et au delà de la zone battue généralement par les tirs de barrage allemands. Le 5 mai à 4h45 les vagues d’assaut prennent leur élan gravissant les pentes raides du plateau de Moisy sur lesquelles apparaissent les abris en ciment armé dont les créneaux indiquent la présence des mitrailleuses que notre artillerie n’a pu atteindre au cours de sa préparation, la plupart des organes de défense ennemies entre en action en fauchant certaines partis de nos premières vagues. » Extrait du JMO du 21e RIC
Le ravitaillement en eau et en vivres est très difficile en raison des bombardements. Blessé à nouveau très grièvement cette journée du 5 mai 1917 d’une blessure à la jambe par éclatement d’obus, Joseph Bordenave sera transféré à l’hôpital du Mans où il décédera le 30 mai 1917.
Il est cité à l’ordre du 21e RIC le 21 avril 1917 : « Au front depuis le début de la guerre, soldat courageux et zélé, s’est fait remarquer par son sang-froid au cours des opérations du 16 au 20 avril 1917. » Croix de Guerre, étoile de bronze.
Puis cité à nouveau à l’ordre du régiment le 20 mai 1917 : « Bon et brave soldat, blessé le 5 mai 1917 en montant courageusement à l’assaut de la position ennemie à Vauxaillon »
Médaille militaire à titre posthume. JO du 12 août 1919. Il est inhumé au carré militaire du cimetière du Mans tombe 281.
Son décès est transcris dès le 31 mai à Oloron et son nom est sur le Monument aux morts.