6 mai 1917 : Henri Laulhé, la 36e DI sur le plateau de Californie

Henri Laulhé est né le 5 janvier 1882 à Oloron, rue Camou, dans la maison familiale de sa mère, Sylvie Carteron. Ses parents ont par la suite déménagé à Jurançon. Son père se prénommait Jean, il était administrateur de première classe de l’intendance et  Chevalier de la légion d’honneur. Henri   devance l’appel sous les drapeaux et en 1900, il s’engage pour 4 ans. Il franchit rapidement les grades et devient sergent en 1902, à  20 ans. Il rempile en 1904 et devient sergent-fourrier en 1906 et adjudant en 1913. Le 15 octobre 1908 , il a épousé Marie-Thérèse Puyo, à Mont-de-Marsan. D’après sa fiche matricule militaire, il est alors étudiant.Il est sous les drapeaux lors de la déclaration de guerre au sein du 34e Régiment d’infanterie, il y obtient le grade de sous-lieutenant en septembre 1914. Il sera par la suite nommé lieutenant en 1915 puis capitaine le 3 avril 1916,il a alors 34 ans.

Au début du mois de mai, le 34 RI procède à des préparatifs de défense et de rassemblement en vue d’attaquer le plateau de Craonne. Le 4, des attaques préliminaires ont lieu pour conquérir des postes de départ. Le 5, l’attaque du plateau a lieu, des positions avancées sont prises. L’aviation ennemie survole le champ de bataille et guide ses troupes. Le 6, les Allemands bombardent violemment nos lignes et s’infiltrent . On note de grosses pertes dans les rangs français, les Compagnies sont désorganisées et ont besoin de la nuit pour se restructurer.

Henri Laulhe est mort le 6 mai 1917 au plateau de Craonne (Aisne). Dans le journal de marche et d’opérations de son régiment, il figure dans la liste des officiers mis hors de combat et disparus. Ce journal évoque la possibilité d’ensevelissement des corps suite à l’explosion d’obus de gros calibre.

Il a été cité à l’ordre du 18° Corps d’Armée, le 1° février 1915 : « A fait preuve du plus grand calme et du plus grand sang-froid pendant les journées du 25 et 26 janvier 1915 où il a maintenu la compagnie dans les tranchées sous l’action d’un bombardement d’une extrême violence exécutés par l’artillerie de campagne et l’artillerie lourde ennemies. »

Il est décoré de la Croix de guerre avec étoile de vermeil.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron