14 février 1915 : Joseph Portes

Joseph Portes

Joseph Portes.  Source : photo Bruno Baverel, MémorialGenWeb

Joseph Portes.
Source : photo Bruno Baverel, MémorialGenWeb

Le 27 février 1915, le journal Le Glaneur d’Oloron écrit dans sa rubrique « Au champ d’honneur » : « Une glorieuse victime de plus vient s’ajouter à la liste de nos compatriotes tombés au champ d’honneur. Joseph Portes, capitaine aux tirailleurs algériens, a été tué dimanche dernier, face à l’ennemi, une balle l’a frappé au cœur alors qu’il venait de faire l’honneur de sa tranchée à des officiers supérieurs qui la visitaient… »

Joseph Portes, était Aspois, né à Urdos le 22 février 1875 ; son père,  Bernard, boulanger s’était investi dans la vie municipale et sa mère, Louise, appartenait à une famille de commerçants bien connus de Bedous. Joseph Eugène Portes était devenu oloronais par son mariage avec Marie Julie Mirassou.

Il choisit la carrière militaire et l’Ecole de Saint-Cyr dont il sort « dans les premiers », en 1898, avec le grade de sous-lieutenant. Sa carrière débute au 2e Zouaves .De 1898 à 1900, ses campagnes le mènent en Algérie, et dans les régions sahariennes. Son mérite est reconnu, il est lieutenant et reçoit la médaille coloniale.
En 1905, il rejoint la métropole et,  très vite, le 34e de Mont -de-Marsan, où il enseigne auprès de sous-officiers qui préparent l’entrée à l’école de Saint-Maixent. Toujours dans l’action,  chargé, encore avec efficacité,  des tirs de guerre du régiment, il garde la « nostalgie du désert, des grands espaces ».
Dès 1912, il prend part à  la campagne du Maroc comme capitaine de Tirailleurs. En septembre 1914, c’est l’arrivée  sur le front avec le 8e  Régiment de Marche des Tirailleurs, composé de Marocains, Algériens, Tunisiens.

Dès le 21 septembre, il montre son efficacité : sa compagnie doit prendre un point stratégique près de Lassigny (Oise, près d’Amiens)  or, les allemands y sont  fermement retranchés. Son élan et celui de ses hommes est alors brisé par les violents tirs de fusil et de mitrailleuses ; devant les pertes terribles, les tirailleurs reculent… néanmoins,   avec « sang-froid », le capitaine rassemble ceux qui restent, se met à leur tête, « la mitraille ne brise pas leur courage » (journal Le Glaneur) ;  ils font  la conquête de la position ! La Légion d’Honneur est proposée au capitaine. Blessé, il  vient se reposer en famille à Oloron,  mais, à peine guéri,  il n’a de cesse de retrouver ceux qu’il appelle ses «grands-enfants »

Le dimanche 14 février 1915,  à Ecouvillon (Oise),  il fait visiter les installations défensives de son secteur à des officiers supérieurs. Vers 16h15, il s’écroule, une balle  en plein cœur. Le jour des obsèques, devant ses soldats particulièrement émus,  la Croix de la Légion d’Honneur est épinglée sur la capote qui couvre la bière.
Joseph Portes repose dans la nécropole Nationale de Vignemont (Oise).

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur celui d’Urdos et sur la plaque de l’église Notre-Dame à Oloron

One thought on “14 février 1915 : Joseph Portes

  1. Picquart Jean-Marie

    La photo de Pages de Gloire du 11 avril 1915 n’est elle pas celle de ses obsèques en présence du Colonel Mordacq ?
    Idem LE PELERIN N°2045 du 4 juin 1916

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