14 mai 1918 : Jean-Pierre Petuya, dans les Monts de Flandres

Jean Pierre Petuya est  né à Oloron le 18 avril 1886 de Bernard et Marie Boudoube, il est le frère de Bernard-Léopold né en 1881, tué devant Perthes-les-Hurlus le 26 décembre 1914 lors de la sauvegarde d’une tranchée.

Envoyé dans la disponibilité en 1909 après un service militaire au 49éme RI, il y accomplit une période d’exercices e 1911. Rappelé à l’activité en août 1914, il rejoint le régiment bayonnais et s’illustre à Verdun puisque le 25 mai 1916 il est cité au régiment : « du 8 au 17 mai à travers un terrain constamment bombardé, il a assuré son service d’agent de liaison sans souci du danger et avec un dévouement à toute épreuve ».  Il change plusieurs fois de régiment et rejoint  le 81e  RI le 25 mars 1918 pour vivre  un mois de déplacements presque quotidiens, sans repos, qui le mènent de la vallée de l’Oise aux plaines de Belgique. Le 27 avril il arrive à l’Abeele pour participer à la bataille des Monts de Flandres qui a lieu du 29 avril au 15 mai.

Le lendemain de son arrivée, « l’ennemi attaque avec sa violence coutumière » (JMO) son objectif étant de déboucher dans la plaine d’Ypres ; il a pris le Kemmel, lieu stratégique et pousse de vigoureux assauts contre les monts de Flandres dernière défense naturelle. Le JMO évoque une rumeur selon laquelle les troupes d’outre-Rhin ont réussi à progresser sur les pentes du mont Rouge et du mont Vidaigne ouvrant une brèche dans la barrière de protection formée par les monts. Le 81ème RI doit aider au redressement de la situation en reprenant le village et l’hospice de Locre. De nuit, de jour, dans les bois, les marécages, les raidillons, les chemins creux, la boue et les trous d’obus, « dans le bruit sourd des marmites, le sifflement des obus à gaz » le 81ème RI avance les lignes et multiplie les assauts pour garder les monts et les vallées. « Le ravitaillement arrive froid, il faut toute la journée rester accroupi dans son trou, et le soir attaquer» (JMO) Il aménage sapes, postes de secours, d’observation et de commandement, récupère un matériel considérable. Mais, l’hospice reste aux mains de l’ennemi. Le 10 mai, à son poste Jean Pierre Petuya est blessé, il a une fracture du crane. Transporté à Arnètre (Nord) il meurt le 14 des suite de ses blessures dans l’ambulance 202.

Cité à l’ordre de la brigade en juin 1918 « Bon soldat, s’est bravement comporté au cours des combats d’avril mai 1918 », la croix de guerre avec étoile de bronze lui est décernée.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron-Sainte-Marie