30 mai 1918 : Jean-Baptiste Hum, un disparu à la 19e compagnie

Jean Baptiste Michel Hum est le fils de Jean Baptiste et de Marie Julie Mondine, né le 15 décembre 1888 à Oloron, à 20 ans il réside à Toulouse. Sa mère décède en 1899, Il est marbrier comme son père. Il mesure 1m74 et est châtain avec des yeux gris. Il part le 3 octobre 1909 au 2e Régiment de de Spahis et passe le 1er novembre au 2e Régiment de chasseurs d’Afrique. Il est en Algérie de octobre à mai 1910 et en guerre en mai et juin 1910 puis du 9 juin 1910 au 22 avril 1911. Il participe aux opérations de la Moulaya au Maroc d’avril à décembre 1911

Il est mobilisé le 5 août 1914 avec le régiment de Hussards de Tarbes et passe au 43e Régiment d’Infanterie le 3 décembre 1916 et au 4e Régiment de Marche de Tirailleurs le 11 janvier 1917, nommé caporal le 8 novembre 1917 et caporal fourrier le 25 avril 1918. Il appartient au 5e bataillon et à la 19e compagnie. Il est cité à l’ordre du Régiment le 25 septembre 1917 : « durant les combats du 20 au 25 août 1917 s’est acquitté avec beaucoup de courage des missions qui lui ont été confiées assurant la liaison malgré le bombardement »

Cité à l’ordre de la division : « Chargé d’établir la liaison entre sa compagnie et le 1er bataillon dans la nuit du 25 au 26 avril 1918, s’est acquitté de cette mission d’une façon admirable dans un terrain violemment battu par les mitrailleuses ennemies. Pris dans une rafale, s’est quand même porté au secours d’un camarade blessé et l’a pansé montrant ainsi un mépris complet du danger. » Il trouve la mort le 30 mai durant la campagne de Picardie, le commandant de son bataillon décrit ainsi cette journée de combat  dans le JMO du 4e RMT :  « l’après midi du 30 mai, le bataillon Normand (5e bataillon) mis à la disposition du Commandant Colonel de la 1ère brigade avait atteint Breuil…le 30 au soir, le bataillon réduit à 2 compagnies et 3 sections de mitrailleuses, doit rétablir le front sur la ligne Ferme Mont Lavé, Ferme Mont de Cournelles puis les ordres sont modifiés, il faut relever d’autres bataillons. La 1ère ligne occupée par les zouaves a un tracé très irrégulier ; il y a des trous…avec les commandants des 18e et 19e compagnies, le commandant Normand pousse des éléments dans une ancienne tranchée garnie de fil de fer et en bouche les trous mais le front est de 1500m, tout le monde est alors mis en ligne ainsi que 3 sections de mitrailleuses. Les pertes indique le JMO sont de 2 officiers blessés et de 2 tués, 3 blessés, 1 disparu au 5ème bataillon. C’est certainement Jean-Baptiste Hum car il est déclaré disparu lors de cette journée de combat sur sa fiche matricule. Il sera déclaré mort le 7 avril 1922 par jugement rendu par le tribunal d’Oloron et transcrit le 18 avril.

Il est décoré de la médaille coloniale du Maroc et Croix de Guerre.

Son nom est inscrit sur le monument aux d’Oloron