Fils de Célestin, maçon, et d’Ursule Candau, Justin naît le 15 mai 1896. Il devient patissier d’abord à Pau puis à Bordeaux.Il est incorporé en avance,comme toute la classe 16, le 9 avril 1915. En mars 16, il gagne la zone des combats avec le 288e RI . Participant à la bataille de Verdun ce régiment est éprouvé par de nombreuses pertes; il subit dès septembre le choc de la deuxième bataille de Verdun, encore plus meurtrier. Car le secteur de Vaux cristallise à ce moment là, les efforts militaires des Allemands.

Le 4, le régiment est transporté en auto au Bois-la-Ville pour être dirigé sur Verdun où il doit cantonner le soir. Mais, l’ ordre est donné de procéder à la relève , en première ligne ; la nuit est pluvieuse, le sol détrempé et maintes fois retourné est parsemé de trous d’obus remplis d’eau . Le 4e bataillon, avec Joseph  Pue doit remplacer des troupes sénégalaises très affaiblies par de lourdes pertes. Le terrain est difficile, creusé de ravins, obstrué d’obstacles placés à loisir par les anciens occupants. Malgré un bombardement de leurs lignes,  dès 21 heures, les  Allemands tentent un assaut sans succès. Le lendemain, sous les tirs de l’artillerie française, il faut attaquer la ligne adverse afin de contenir l’effroyable contre attaque ennemie. Les pertes sont très importantes , 2 officiers seulement restent debout. Justin Pue est  blessé ce jour là et laissé mourant sur le terrain. Son corps ne sera retrouvé par des infirmiers que le 15 novembre. Ses papiers, retrouvés sur sa dépouille, permettront son identification. Son décès sera  établi par un PV de constatation reçu aux armées le 15 novembre 1916.  

Il repose  à la nécropole nationale de Douaumont, tombe 11018.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie et dans Livre d’or de l’école de Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq)