19 décembre 1916 : Joseph Gouig, la dernière grande attaque de Verdun

Les parents de Joseph, Pierre et Sabine Larroze tiennent une boulangerie 42 rue Labarraque, maison Trouilhé à Oloron. Joseph est né le 29 décembre 1892. Il y a 4 autres enfants Jean- Eugène né le 15 novembre 1886 mobilisé aussi il décède le 1 juin 1918, Auguste né le 13 juillet 1889, à 20 ans il est blanchisseur à San-Francisco et ne se reviendra pas en 1914 et des jumelles Pauline et  Marie qui naîtront  le 3 mars 1896.

Joseph Gouig est boulanger comme ses parents et travaillent avec eux. Il sera appelé le 9 octobre 1913 au 88e RI à Auch. Il passe au 23e RI le 29 janvier 1916 et est nommé caporal ce même jour. Il passe ensuite au 102e Bataillon de chasseurs le 15 avril 1916.

bezonvaux1Le 15 décembre, l’attaque est prévue à 10h. L’ouvrage de Lorient est enlevé sous les obus à 10h30, les soldats allemands sont faits prisonniers. Le 16 ordre d’enlever Bezonvaux village, le départ est fixé à 21h, la tranchée de Trente doit être franchie, 3 compagnies du 5e RI doivent relever la 102e elles ne sont pas arrivées…la neige tombe abondamment, la marche est difficile, troncs d’arbres abattus, trous d’obus… :   »on se meut dans un marécage que les obus ont transformé en bourbier, la fusillade est forte, les Allemands sont encore dans le village, le village est bombardé, le soir il n’en restera pas grand chose écrit le rédacteur du JMO du 102e, « le soir le bombardement croit en intensité, les tranchées ont disparu tout le monde est exténué ». Le JMO indique : pertes 31 tués, 254 blessés 11 disparus, « les blessés sont plus grièvement atteints que lors des attaques précédentes à en juger par le nombre de mutilations signalées par le service sanitaire. Joseph Gouig fait partie des blessés signalés entre le 15 et le 18 décembre par le JMO.

Il a été blessé par des éclats d’obus à la tête et au thorax le 15 décembre à Bezonvaux indique la fiche matricule. Il sera transporté à l’ambulance 3/6 de Landrecourt où il décédera le 19 décembre.

Il est cité à l’ordre de la Brigade le 26 décembre 1916 : «  énergique et brave, sachant encourager ses hommes pendant les attaques du 15 et 16 s’est montré très crâne. Blessé grièvement en organisant la position conquise »

Cette citation indique qu’il a soutenu ses hommes lors des attaques du 15 et du 16, ce qui laisserait supposer qu’il a plutôt été blessé le 16 lors de l’attaque sur Bezonvaux village, qui a été très meurtrière.

Son nom est inscrit sur le monument aux mort d’Oloron et sur la plaque de l’école communale de Sainte-Croix (aujourd’hui dans l’annexe du collège des Cordeliers)

Dans la chapelle commémorative du village détruit de Bezonvaux, un vitrail rappelle la bataille du 15 et 16 décembre 1916 à laquelle ont participé aussi les soldats du 3e Zouaves

Dans la chapelle commémorative du village détruit de Bezonvaux, un vitrail rappelle la bataille du 15 et 16 décembre 1916 à laquelle ont participé aussi les soldats du 3e Zouaves