Jean-Pierre Tos
La ferme familiale où est né Jean-Pierre Tos, le 29 janvier 1895, est située dans le quartier Saint-Pée d’ Oloron-Ste-Marie. Son père, Jean, était laboureur. Sa mère était née Thérèse Laborde-Izacq. Jean-Pierre était célibataire, il travaillait à la ferme.Le 16 décembre 1914, il a alors 19 ans, il est incorporé dans le 123e Régiment d’Infanterie. Il passe ensuite au 144e R.I. puis au 418e R.I.. Jean-Pierre est versé dans la compagnie de mitrailleuses. Il subira l’épreuve du feu sur l’Yser, le 22 avril en compagnie d’Auguste Lassalle, Faustin Miau, Antoine Bonne et Jean-Baptiste Lample.
Le 8 mai, le 418e R.I. est près de Steenstraat en Belgique. Il a pour mission de prendre la ville et il attend l’ordre d’attaquer. En attendant, les soldats enterrent les morts dans des fosses communes avec de la chaux. Jusqu’au 15 mai, il y eut peu d’action. Les régiments s’organisent et se relèvent pour fortifier le dispositif. Le 15, la section de mitrailleuses du 418e R.I. dont fait partie Jean-Pierre Tos, est mise à la disposition du Commandant de la Brigade marocaine de la Division. Elle attaque sans résistance le lieu-dit le Lion belge et occupe les boyaux. Il est nécessaire de ravitailler en munitions les batteries de mitrailleuses, les soldats se glissent de tranchée en tranchée, mais celles-ci ont été creusées à la hâte, ne font que 1,20m à 1,40m de profondeur, on ne s’y déplace que courbés, mal protégés, vulnérables. Les hommes effectuant le ravitaillement sont pris sous le feu de l’ennemi, on relève 4 blessés et un mort. Il s’agit de Jean-Pierre Tos.
Son nom figure sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque commémorative de l’église de St Pée.
Le Général Chere transmet cette distinction au 418e Régiment d’Infanterie venant du Général Deligny, commandant la 153e Division: « j’ai l’honneur de vous transmettre l’ordre général de l’armée n°9 dans lequel je suis heureux de voir un grand nombre d’officiers, sous-officiers et soldats de la division, cités à l’ordre de l’Armée…… il est de mon devoir de constater que les corps de la 306e brigade, 418e régiment et 4e Bataillon de chasseurs ont bien achevé l’œuvre commencée en enlevant la « Maison du Collègue » et en nettoyant tout le travail compris entre l’Yperlée et l’Yser. Je vous en exprime mon sincère compliment. »