18 mai 1916 : Jean Pape, de l’Algérie à Verdun

Jean, Cyprien  Pape est né dans la maison Sallenave, rue Navarrot  à Oloron Sainte Marie, le 15 septembre 1883. Son père, Jean est laneficier, sa mère, Zoé Lesté est couturière. Après avoir fréquenté l’école communale, il devient menuisier.

Il a un parcours militaire remarquable et extraordinaire : Le 23 novembre 1904, il part soldat 2e classe au 2e Régiment de Zouaves qui compose la 37e DI Algérienne durant toute la guerre. Le 26 juin 1905, il est caporal puis sergent le 19 juin 1906. Le 28 Mai 1907, il s’engage pour 25 mois et repart en Algérie mais sa fiche matricule relate que « Le 9 novembre 1908, par suite d’un vice de construction de son logement situé aux abords de la casbah, a été exposé au froid et à l’humidité ; il en a résulté de violentes névralgies sus et sous orbitales, frontales et occipitales pour lesquelles le sergent Pape a été traité à l’hôpital d’Oran du 22 janvier au 13 février 1909. Les névralgies subsistent encore et redoublent d’intensité à chaque changement de température ».

Après quelques mois de repos, il renouvelle son engagement pour 3 ans à compter du 1er octobre 1909. Le 16 avril 1912, il se réengage pour 2 ans à compter du 1er novembre et le 11 août de cette même année, il reçoit de Monsieur le Ministre de la Guerre, une lettre de félicitations pour « le zèle et le dévouement dont il a fait preuve en contribuant à l’œuvre de préparation militaire ». Il obtient ensuite le grade de sergent major le 18 avril 1913 puis devient adjudant, le 11 août 1914.

Quelques mois auparavant, le 22 Avril 1914, il épouse à Oran, Clémence, Augustine Duboin. Réengagé au 18e RI, pour 2 ans supplémentaires à compter du 1er novembre, il revient en France et combat d’abord  à Charleroi, participe à la bataille de la Marne (1914), à la bataille de Champagne (1915) puis défend Verdun près de la cote 304 à Esnes. Depuis février, là, les poilus vivent l’enfer et au cours d’effroyables luttes d’artillerie ininterrompues les morts ne se comptent plus.

Le 18 mai, Cyprien « tombe au Champ d’Honneur ». Son lieu d’inhumation est inconnu mais souhaitons qu’il repose dans un des petits cimetières près d’Esnes en Argonne.

Son décès a été transcrit le 28 Novembre 1916 à Oran. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron.