Hippolyte Goutié.

Il est né le 1er octobre 1889 de Joseph et Marie Casalis 41 rue de Sègues. A 20 ans au moment du recensement, il est typographe à Bayonne. Il a effectué son service militaire durant deux années, du 3 octobre 1910 au 25 septembre 1912, au 78e RI comme secrétaire de l’État-major et du recrutement.

En septembre 1914, il contracte un engagement volontaire auprès de la mairie de Pau pour la durée de la guerre au titre du 28e Régiment d’infanterie. Le 28e RI est en casernement à Evreux en Normandie, il fait partie du 3eme CA.

Hippolyte Goutié part en renfort avec son régiment en janvier 1915. Dès janvier 1916, le régiment est à Meharicourt dans les tranchées de la Somme.

Les 21 et 22 février, une attaque au gaz est déclenchée par l’ennemi au moment où démarre la bataille de Verdun ; les poilus du 28e vont être les victimes de cette attaque, les compagnies du 2e bataillon vont être décimées, beaucoup de soldats décéderont le lendemain dans les ambulances du secteur.

Ce 21 février, le vent soufflait fortement Est Sud-est sur le terrain  plat. A 5 heures, un énorme sifflement indique le déclenchement de l’émission d’une nappe gazeuse avec des tirs très violents de l’artillerie allemande d’obus lacrymogènes suffocants. Les hommes, certains surpris dans leur sommeil, d’autres occupés à donner l’alarme mettent les protections avec retard et commencent à souffrir. A 6h 25 le gaz se répand sur les 6 compagnies des premières lignes et sur celles du Saillant ; la moitié de l’effectif est hors de combat et présente des signes de toux irritations des muqueuses, larmoiements. A 9h de nombreux soldats sont victimes d’asphyxie et de vomissements. A 15h la situation est calme mais en premières lignes il y a beaucoup d’hommes malades et les compagnies doivent être relevées par les compagnies du 1er bataillon. Les effets tardifs du gaz entraînent des défaillances cardiaques. Les brancardiers dont certains sont également atteints évacuent lentement les soldats dans les boyaux boueux et sous la neige.

Hippolyte Goutié est dans la liste rédigé par le JMO du 28e le 21 février . Il fait partie des 80 intoxiqués de ce jour morts à l’ambulance 3/5.

Il a été inhumé à la nécropole nationale de Maucourt tombe 75

Son nom est inscrit sur le monument aux d’Oloron Sainte-Marie et sur la plaque de l’église Notre-Dame