Louis Joseph Boisson est né à Oran le 4 décembre 1884 où son père Joseph est commis de commerce, sa mère est Marie Neplaz. Ses parents sont originaires du Jura mais lorsque Louis Boisson passe en conseil de révision, sa mère est veuve et vit avec ses enfants Louis et Angélique à Oloron.  Il estt incorporé au 18e RI le 5 octobre 1906  et renvoyé en disponibilité le 18 septembre 1907 .Louis est cuisinier et travaille dans des hôtels de 1908 à 1914, il change de ville ou de pays au gré de ses affectations ; Paris, Saint Gaudens, Marseille, la Suisse et Grenoble. Vivant à Grenoble en 1912, il est affecté au 140e RI d’infanterie et mobilisé le 3 août 1914. Il part au front le 14 août 1914  avec le 340e RI le régiment de réserve.

Le régiment est en Italie depuis le 30 octobre : L’Italie a déclaré la guerre le 23 mai 1915 à l’Autriche Hongrie et le 23 août 1916 à l’Allemagne. Un pacte d’accord d’aide réciproque avait été signé à Londres le 23 avril 1915. Le front italien s’écroule à Caporetto le 24 octobre 1917. Devant la gravité de la situation et pour respecter les accords alliés, le général Pétain envoie des renforts le 27 octobre. Le 31e Corps d’Armée  (10e Armée)  17 groupes d’artillerie dont 6 de montagne et 7 escadrilles gagnent l’Italie par la vallée de la Maurienne. Le 31 octobre les premiers éléments arrivent en Italie. Une base française est créée à Milan pour assurer le ravitaillement. Les forces ennemies ont franchi le Tagliamento et atteint la Piave . Le Mont Tomba est pris par l’ennemi, le 4 décembre les unités françaises montent en ligne.

Le JMO du 340e indique que le 20 mars le régiment va se diriger vers le sud du lac de Garde, durant la nuit un incendie se déclare dans un cantonnement de la 22e Compagnie et y est-il écrit trois hommes périssent dans les flammes. C’est ainsi que Louis Boisson trouvera la mort à Montecchio Magiore alors qu’il avait traversé indemne les longues années de guerre de 1914 jusqu’à ce début d’année 1918.

Son décès est transcrit à Oloron le 3 décembre 1918.