8 décembre 1914 : Clovis Laulhère, dans les combats de Perthes

Clovis Laulhère était né à Oloron, dans la maison familiale, rue Navarrot, le 5 janvier 1882. Son père se prénommait Pierre-Joachim, il était industriel à Oloron. Sa mère se nommait Marie-Anna Montéan. Il avait pour frères et sœur : Adrienne née en 1881, Lucien né en 1883, décédé à l’âge de 5 ans, un autre Lucien né en 1888, lui aussi décédé à l’âge de 4 ans. Il travaillait dans l’usine de son père. Il était tisseur.

Sa fiche matricule le signale d’un degré d’instruction de 4 sur 5. Il était lettré. Il mesurait 1,59m. Il avait les cheveux châtain et les yeux marron. Il a épousé Marguerite  Souviron le 12 mars 1902. Clovis Laulhère s’engage volontairement en 1900, pour 3 ans. Il est incorporé au 18° Régiment d’Infanterie. Il monte rapidement en grade et il est nommé caporal en 1902 et sergent en 1903. En 1903, il est versé dans la disponibilité.

Il répond à la mobilisation générale du 2 août 1914 et est incorporé dans le 83e RI. Le 83e RI participe à la poursuite de l’armée allemande lors de la contre-attaque qui a fait suite à la retraite du début de la guerre. Le 8 décembre 1914, une nouvelle vague d’attaques est décidée par l’Etat-major, Les combats se dérouleront souvent au corps à corps et à la baïonnette.

Clovis Laulhère participe à ces combats de Perthes-les-Hurlus, il meurt le 9 décembre 1915 dans les combats. Une citation à l’ordre de l’armée donne les circonstances de sa mort : Sa conduite lui a valu une citation à l’ordre de l’armée du 26 janvier 1915 : « Au combat des 8 et 9 décembre, faisant partie d’une compagnie de tête d’assaut, s’est avancé en avant de ses hommes les entraînant par son exemple jusqu’aux tranchées ennemies qu’ils ont conquises et gardées malgré de violentes conte-attaques. Est tombé, mortellement frappé »

Il est déclaré « Mort pour la France ». Son corps n’a jamais été retrouvé. « Le Mémorial » en date du 19 février 1915 relate la remise de la croix de guerre à sa veuve : Mme Laulhère, née Souviron.

« La croix de guerre vient d’être remise cette semaine, par la gendarmerie d’Oloron, à Mme Laulhère Clovis, au nom de son mari. Le sergent Clovis Laulhère tombé si vaillamment au champ d’honneur, en entraînant ses hommes à l’assaut d’une tranchée ennemie. »

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron