CASAMAYOU Joseph

Le 10 mai 1940 à l’aube, la Wehrmacht déclenche une offensive en envahissant au nord les États neutres de Hollande et de Belgique. Français et Anglais se portent au secours de l’armée belge. Joseph Casamayou et Jean-Baptiste Bergez Benebig font tous deux partie de la 1ère division marocaine. Après avoir passé quelques mois à effectuer divers travaux de fortification sur la ligne Maginot, la division est déplacée en avril 1940 et vient s’installer dans le nord, entre Maubeuge et Valenciennes. Dans la nuit du 10 au 11 mai, elle pénètre en Belgique. Elle doit rejoindre le plus vite possible la trouée de Gembloux pour bloquer la route aux Allemands. Les soldats, observés depuis le ciel par les avions ennemis, effectuent 130 km en 3 jours puis établissent une ligne de défense. Le 14 mai,  les blindés allemands arrivent au contact et se heurtent aux antichars et à l’artillerie de la 15e division mécanisée. À l’aube du 15, les combats reprennent cette fois avec l’infanterie allemande. Les 1er et  2e tirailleurs repoussent toutes les attaques mais doivent abandonner la position en début d’après-midi. Le 7e tirailleur, positionné à Cortil-Noirmont, contre-attaque à la baïonnette un assaut des panzers. Les Allemands subissent des pertes importantes et suspendent momentanément leur offensive.  C’est incontestablement un succès de l’armée française. Succès sans lendemain car la 1ère armée française reçoit l’ordre de battre en retraite. Sur sa droite, la 9e armée vient de s’écrouler.

Joseph Casamayou est né le 1er mars 1907 à Arette, dans la maison Casamayou au hameau,  de Pierre  et de Julie Estacaille. En 1937, il épouse à Lées-Athas, Marie Louise Miramon. Leur fils François Paul nait le 12 juin 1939.

Artilleur, Joseph Casamayou rejoint lors de la mobilisation le 64e régiment d’artillerie d’Afrique appartenant à la 1ère division d’infanterie marocaine.
Dans la nuit du 13 au 14 mai, la 1ère batterie du 64e RAA s’installe dans la partie est du village de Saint-Géry (Belgique), le long de la route de Foriet. Elle agit avec une remarquable efficacité tant sur les chars que sur les fantassins allemands. Le 15, l’état-major de la 3e Panzer est pris sous les feux de l’artillerie française et, au soir, les deux divisions allemandes se regroupent à l’arrière.
Dans l’après-midi, l’artilleur Joseph Casamayou avait été tué. La transcription de son décès fut effectuée sur les registres d’Arette le 24 juillet 1940.