Laune Jean

LauneJean Laune est né le 23 juin 1914 à Arudy de Jean et de Marie Vincent. En 1931, il entre à l’Ecole normale d’instituteurs de Lescar. Le 14 octobre 1937, il épouse Simone Virgile (1912-1986). Institutrice elle aussi, le couple est nommé à Saint-Martin-d’Arrossa (64).
La mobilisation le rappelle comme sergent au 18e RI. Le régiment quitte Pau le 7 septembre 1939 et participe à l’offensive de la Sarre puis se replie sur la ligne Maginot. Le 14 mai 1940, il part, en camion, dans la direction de Sedan pour barrer la route à l’avancée ennemie et prend position le long du canal des Ardennes à Attigny (Ardennes). Le 18 mai, le 18e RI reçoit l’ordre de constituer trois têtes de pont à Attigny, Mont-le-Jeux et Neuville-Day. Il reprend aux Allemands le faubourg du Moulin, le château de Mont-le-Jeux et s’empare un moment du village de Neuville-Day. Jusqu’au 8 juin les combats consistent essentiellement en luttes de patrouilles et en embuscades. L’artillerie allemande guidée par l’aviation ne cesse de pilonner les positions. Le village d’Attigny est en grande partie détruit.
Le 8 juin, les Allemands lancent une attaque générale sur l’ensemble du front du 18e RI, qui tient sur plus de six kilomètres avec des effectifs réduits. Celle-ci est repoussée, notamment grâce à l’appui des 24e et 224e régiments d’artillerie. Dans cette seule journée, ceux-ci vont tirer plus de 6 000 obus sur les assaillants.
Puis l’attaque reprendra avec des moyens renforcés en fantassins et artillerie. Le 2e bataillon s’accroche au village d’Attigny mais par suite de l’avance de la Wehrmacht sur ses flancs, il doit se replier et prendre position sur la route de Vouziers (Ardennes) à Châlons-sur-Marne (Marne). Le 11 juin, le 18e tient sa position, bien que celle-ci soit à nouveau débordée sur ses flancs. Les jours suivant, il se replie en bon ordre tout en livrant des combats continuels.
Le 13 juin, le sergent Laune est tué à Braux-Sainte-Cohière (Marne) alors qu’il est chargé d’effectuer une patrouille. 4 soldats meurent avec lui.
Le 31 juillet 1942, il est cité à l’ordre du corps d’ Armée : « excellent gradé, d’une haute valeur morale et d’un courage exemplaire. Le 13 juillet 1940 ayant reçu l’ordre d’effectuer une patrouille à Braux-Sainte-Cohière, a été mortellement blessé dans l’accomplissement de sa mission à la tête de ses hommes qu’il avait enthousiasmés par son entrain et son enthousiasme. Croix de guerre avec étoile de vermeil. »
Revenue à Oloron après la guerre, sa veuve fera toute sa carrière à l’école Saint-Cricq.