17 janvier 1915: Emile Despax

Emile DESPAX 

Poète et sous-préfet d’Oloron

Il est né à Dax le 14 septembre 1881 d’Hippolyte et de Marie Loustalot. Le 11 mai 1911, il épouse Hélène Berthet. Le couple aura une fille, Suzanne, née en septembre 1912 à Oloron.  Issu d’une grande famille bourgeoise de Dax, son père, magistrat colonial, l’amena jeune aux colonies à Mayotte et à la Réunion. Rentré en France, il étudia au lycée de Bordeaux puis au Lycée Henri IV, à Paris.

Dès cette époque il collabore au Mercure de France, la Plume… Tout en  faisant son Droit il est secrétaire particulier du sénateur maire de Dax, Raphaël Milles Lacroix qui devient ministre des Colonies de 1906 à 1909 sous le gouvernement Clemenceau, ce qui lui permit de devenir chef de cabinet d’un gouverneur de l’Indochine.

Il revint d’Hanoï, en 1911, avec des états de service suffisants pour être nommé sous-préfet d’Oloron-Sainte-Marie. C’est à ce poste qu’il est appelé à rejoindre l’armée.

Il est recruté à Bayonne comme sous-lieutenant au 249ème RI. En janvier 1915, il part au front. Il avait « comme Péguy le pressentiment de sa mort prochaine : on précise même que dans le wagon qui l’emportait avec ses hommes, vers le nord, il resta grave, solitaire et muet. (Eugène Renoux-Barès dans  Revue régionaliste des Pyrénées, janvier-juin 1986.)

Le jour où il rejoignit, sur l’Aisne, son régiment, sa Compagnie était au repos, le lendemain à 16h, elle monte en 1ère ligne. Il meurt  le 17 janvier 1915, à la ferme de Metz, à Moussy sur Aisne, au sud du chemin des Dames : « Il arriva donc comme officier, n’ayant pas encore vu le feu, sur un secteur particulièrement délicat et scabreux. Le courage certes ne lui faisait pas défaut, mais il ne connaissait pas les mille et un trucs de la tranchée que connaît le dernier des fantassins de 2ème classe… à un moment, pour voir avec plus de facilités quelque chose en avant de la tranchée un sergent auprès de Despax se hausse quelques secondes au-dessus du parapet de la tranchée puis redescendit. Despax en fit autant mais il commit l’énorme imprudence de se montrer au même endroit. Une balle en pleine tête l’abattit aussitôt. C’était, je crois, la deuxième fois qu’il descendait aux tranchées… »

C’est ainsi que dans une lettre en date du 23 février 1915, Robert Rey raconte à sa femme comment  le commandant Weiller a évoqué la mort d’Emile Despax. (Thierry Secretan,  Le temps de nous aimer…, éd. La Martinière, 2012.)

Emile Despax est inhumé à Verneuil-Courtonne. La commune lui rend hommage chaque année le 11 novembre, une plaque émaillée raconte son parcours. Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives des écrivains morts au Champ d’honneur au Panthéon.

Poète, il est l’auteur de plusieurs textes dont le plus célèbre, La maison des Glycines, fut classé premier au concours de 1905 au prix Sully Prud’homme. Peu après l’Académie Française couronna ce même livre.

Il est inscrit sur le monument aux morts de la ville d’Oloron.

 

Sources :  http://voirdit.blog.lemonde.fr/2013/01/18/emile-despax-pensee-pour-lui-ce-17-janvier-2013-en-reference-au-17-janvier-1915-a-la-ferme-du-metz-de-moussy-verneuil-02/

http://chamois.canalblog.com/archives/2008/06/25/9707405.html

http://www.droitforestier.com/emile.php

poème d'Emile Despax

 

 

 

 

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