30 décembre 1914 : Jean Guicharrousse, Théodore Petit, les derniers tués de l’année

Jean Guicharrousse

Châtain aux  yeux marron, mesurant 1m59, Jean Guicharousse à 20 ans est charron à Lucq de Béarn. Il etait né le 7 novembre 1880 à Monein de Jean et Marie Lamothe cultivatrice. En 1907, il indique vivre à Oloron rue Navarrot. Après avoir été réformé temporairement en 1903 et 1904, il est rappelé le 25 septembre 1905 au 144e RI. Il effectuera des exercices militaires avec le 18e RI puis le 2 août 1914 est mobilisé, il rejoint son corps le 249e RI  le 12 août 1914.

En décembre , le régiment est au Chemin des Dames, Jean Guicharrousse apartient à la 23e Cie, il est indiqué blessé à partir du 21. Il a été transporté à l’ambulance 3 à Glennes au sud de Beaurieux et sera déclaré mort de ses blessures le 30 décembre 1914.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de l’église Notre-Dame

Théodore Petit

Il est né le 28 janvier 1881 à Escout de Jean-Baptiste, cultivateur et de Marie Carrey-Casaucau. Métayer à Saint-Marie, il était marié avec  Louise Bourdette et père de deux garçons : Jean -Baptiste et Henri. Mobilisé, il rejoint son régiment le 11 août 1914.

Le 30 décembre, la mission du 83e RI consiste à s’emparer d’un morceau de tranchée toujours occupé par les Allemands malgré plusieurs attaques antérieures. Comme d’habitude, l’artillerie devait préparer les attaques en effectuant deux séries de tirs (tirs d’efficacité et tirs d’écrasement)  d’une durée d’ environ 40 mn.

En raison du brouillard qui avait régné toute la matinée, les offensives furent prévues pour l’après-midi et l’assaut ne devait être donné qu’à la fin  des tirs d’efficacité. Mais une attaque fut déclenchée  avant les tirs d’écrasement et la section pénétra rapidement dans la tranchée allemande. Recevant les coups de sa propre  artillerie, elle dut rétrograder jusqu’à son point de départ. A partir de 15h30, les autres sections s’élancèrent,  mais elles tombèrent sous les rafales des canons français dont le tir d’efficacité n’était pas terminé.

Jean Théodore Petit est tué le 30 décembre. Par les obus français ? Son corps ne sera jamais retrouvé.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’ Oloron

Entre le 19 août et le 30 décembre 1914, 84 oloronais sont tombés au champ d’honneur