23 octobre 1917 : Jean Gratia, sur le chemin des Dames

Jean Zephirin Gratia est le fils de Pierre, cocher chez Carçabal et de Marie-Thérèse Capdepon, il naît le 1 février 1897 maison Lassalle rue Saint Grat à Oloron. Il mesure 1m63, ses cheveux sont roux. Il est d’abord commis d’épicier à Oloron rue Chanzy puis à Bordeaux. Il avait été ajourné pour faiblesse par le conseil de révision mais le 8 août 1916, il est incorporé dans le service combattant au 6e Bataillon de Chasseurs à pied. Au mois d’août quand Jean Gratia y arrive, le régiment est dans le Linge dans les Vosges, il participe ensuite à la bataille de la Somme, puis en 1917 au  Chemin des Dames (juillet-août) puis la Malmaison dès  fin septembre.

http://vlecalvez.free.fr/JMO1_15juin1917.html

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Du 28 septembre au 10 octobre, le Bataillon monte à la ferme d’Hameret construire des abris et des parallèles de départ. Les travaux sont pénibles à cause du mauvais temps et de la boue, les hommes doivent parcourir plus d’un kilomètre dans les boyaux avec tout leur harnachement et les matériaux nécessaires sous de violents bombardements.

Le 23 octobre, les compagnies partent avec les échelles- caillebotis pour faire des ponts sur les tranchées, il fait nuit noir, l’attaque est prévue à 5h45 avec comme objectif la lisière du bois de Veau au bord du ravin, le bataillon doit affronter une troupe d’élite allemande  le 3e grenadier de la Garde, il est à l’extrême gauche de la 66è division. L’artillerie française arrose d’obus incendiaires le fort de Malmaison.  « l’attaque a été fort belle, à 5h15 le bataillon se lance à l’assaut»… en moins d’une heure les objectifs sont atteints : le « Casse-tête » la tranchée du Fanion, le bois de Veau et les carrières de Beauregard, « les pertes sont légères » dit  le JMO mais ces combats ont fait 217 blessés, 48 tués, 21 disparus,  dont Jean Gratia  ce jour aux carrières de Beauregard.

Le bataillon est cité à l’Ordre de l’armée : Le 6ème bataillon de chasseurs alpins :

        « Après avoir, pendant plus d’un mois, préparé son terrain avec persévérance et méthode, a fait preuve d’un entrain superbe à l’attaque de la première position ennemie, le 23 octobre 1917, réalisant intégralement le programme fixé. Sous le commandement successif du commandant Frère qui, blessé au début de la journée, n’a consenti à se laisser évacuer que le soir, et du capitaine Chalumeau, a capturé 200 prisonniers dont 4 officiers, 4 lance-mines et 9 mitrailleuses. »

Le décès de Jean Gratia est constaté le 30 octobre,  il sera fixé au 23 par le tribunal d’Oloron le 6 octobre 1921. Il est inhumé au cimetière de Vailly immédiatement puis transféré à la Nécropole nationale de Vailly tombe 442.