27 août 1914 : Augustin Schmitz, colonel

Augustin Schmitz

Augustin, Achille, Marie,Frédéric est né le 4 décembre 1852, à Oloron, ville d’origine de sa mère  Augustine Marie Laborde-Auras. Il est issu d’une famille d’officiers qui se sont illustrés dès les guerres napoléoniennes. Son grand-père, le Général Nicolas Baron Schmitz,  Général de Brigade sous Napoléon Ier, participa héroïquement aux batailles d’Austerlitz, Iena, Eylau et Waterloo ; son père, Baron Pierre-Isidore Schmitz, est capitaine d’Etat-major à Paris à la naissance de son fils. Il deviendra Général de Division sous Napoléon III et sera officier de la Légion d’honneur. 

Augustin Schmitz s’engage volontairement en septembre 1870, il a alors 18 ans et entre à l’école spéciale militaire puis au 19e Bataillon de chasseurs à pied. Il devient lieutenant en février 1874, puis est promu capitaine en septembre 1880. Il part en Tunisie et débarque à la Goulette le 14 décembre 1881 ; il y restera jusqu’en février 1884 . Puis c’est l’Asie qui l’attend où il devient Officier d’ordonnance auprès du Général commandant le corps d’occupation du Tonkin en avril 1885, il y restera jusqu’en mars 1886.  En 1897, il participe aux manœuvres de la 14e Armée en tant que commandant du 11e bataillon des Chasseurs Alpins. Son ascension est rapide, il est nommé lieutenant-colonel en décembre 1898, puis colonel en 1899.

A la mobilisation du 2 août 1914, le Colonel Augustin Schmitz, alors âgé de 62 ans, reprend du service et est affecté à la tête de la 122e Brigade d’Infanterie. Elle faisait partie du 6e Corps d’Armée. Le 26 août 1914, la 122e Brigade est chargée de protéger la 6e Division qui a reçu l’ordre de se diriger vers Bapaume et Péronne. La marche se fait de nuit. Le 27 août, à 9 heures, une forte concentration de l’armée allemande  est signalée autour de Beugny que l’Etat-major décide d’attaquer. Le Colonel Schmitz décide d’occuper le village de Sailly-Sallisel. La 122e Brigade reprend sa marche et occupe le village. Mais les troupes se trouvent sous le feu d »un bombardement violent venant de deux batteries cachées dans des bois voisins. L’ennemi est bien supérieur en nombre et l’artillerie inexistante aussi le Colonel Schmitz décide le repli vers le Nord. Le mouvement s’effectue sans précipitation mais sous le feu ennemi. Lors de ce repli, le Colonel Schmitz disparaît.

Il repose dans la tombe familiale au cimetière de Pontoise. Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque commémorative de la mairie du 6e arrondissement de Paris.