Jean Baptiste Lacampagne est né à Monfort, canton de Sauveterre, le 27 août 1894 de Jean et Marie Lavie. A 20 ans il est agriculteur et vit à Oloron. Classe 1914, il a été directement incorporé le 13 septembre 1914 d’abord au 14e RI puis le 20 juin 1915 est passé au 97e RI.
Dans la nuit du 16 au 17 mars 1916, les régiments arrivés depuis le 14 mars en auto dans la région de Verdun montent en ligne, ils effectuent la relève dans des conditions très difficiles : « Combien est dure cette montée, écrit l’historique du 97e RI, il fait nuit on marche sur la route où passent au grand trot les caissons de ravitaillement… on s’engage dans les bois, zones de nos batteries constamment pilonnées, les colonnes s’allongent, les guides se perdent, les hommes tombent et l’on avance quand même jusqu’à la tranchée, la tranchée unique où chefs et soldats vont vivre les jours suivants en surveillant l’ennemi en attendant la mort… des obus éclatent avant qu’on les ait entendus venir, d’autres s’annoncent par un bruissement sonore -77-105-150-280 pilonnent les tranchées et foudroient les occupants. Dans la nuit des ombres circulent ; ce sont les brancardiers qui viennent relever les morts et les blessés. » Le 17 mars arrive l’ordre d’une attaque sur le village de Vaux pour dégager les abords du fort, elle aura lieu le 19 mars à 4h 30. Elle sera arrêtée par les défenses ennemies non démolies par le tir de préparation de l’artillerie.
Le soldat Lacampagne du 1er bataillon et de la 3ème compagnie est dans la liste des blessés du JMO du 97e RI : Il a été blessé le 19 mars et emmené jusqu’à l’hôpital temporaire HOE de Revigny, il y mourra le 31 mars des suites d’une fracture du crâne.
Il est inhumé dans la nécropole nationale de Revigny sur Ornain (Meuse) tombe 293.
Son nom est inscrit sur la plaque de Notre Dame et sur le Monument aux morts d’Oloron.