Pierre Garcia
Il est né le 22 septembre 1890, rue Saint-Grat, de Denis, natif d’Esposa en Aragon et de Marie Abadie. En octobre 1911, il est incorporé dans le 1er Régiment de Zouaves, en Algérie. Devenu sergent, il se réengage pour deux ans en octobre 1913 et part combattre au Maroc. Le 10 août 1914, il arrive sur le sol français. Son régiment participe à la bataille de Charleroi, au sein de la Division marocaine puis, après la défaite, se replie jusqu’à la Marne. Le 5 septembre, le 9e Corps d’Armée est dans les Marais de Saint-Gond. A sa droite, le 11e C.A subit une pression allemande intense et doit reculer. Malgré des combats très violents, dans un environnement hostile, la Division marocaine qui tient les villages d’Oyes et de Reuves est entraînée dans le repli. Les combattants se situent de part et d’autre du marais, les affrontements feront rage pendant plusieurs jours, même la nuit. L’avancée allemande est à son maximum. Le 8 septembre, les villages sont perdus et regagnés aux prix de milliers de morts. Les hommes se battent au corps à corps, les obus pleuvent sur des troupes épuisées qui souffrent de la chaleur et de la soif. Le 9 au soir, la Division marocaine réussit à reprendre le château de Mondement, enlevé le matin même par les Allemands. Mais les Français résistent difficilement et les soldats allemands avancent toujours.
Pourtant, le 10, l’ordre de repli est ordonné par le commandement allemand. En effet, vers l’est, les Français et les Britanniques ont franchi la Marne et la Garde allemande est obligée de suivre pour ne pas être coupée de sa 1er armée.
Pierre Garcia y a laissé sa vie. Il aurait eu 24 ans le 22 septembre. « Tué à l’ennemi », son corps, s’il fut retrouvé, ne fut jamais identifié.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie et dans le livre d’or de l’école de Sainte-Marie.