Né le 15 mars 1915 à Arette, maison Castagnèros, Jean Arrègle est le fils de Jean-Baptiste et de Marthe Cazette. Le 21 décembre 1938, il se marie avec Marie Craputchettes. À la mobilisation, il rejoint le 17e bataillon de chasseurs à pied. En janvier 1940, ce bataillon, qui a pris le nom de bataillon de chasseurs portés, est l’infanterie de la 2e brigade cuirassée, une unité blindée nouvellement créée. Lorsque débute la bataille d’Abbeville, le 24 mai, la 2e brigade cuirassée vient de combattre violemment dans les Ardennes. Il lui faudra plusieurs jours pour atteindre la région d’Abbeville. Toutes les attaques menées par les Anglais et la 4e brigade cuirassée du colonel de Gaulle ayant échoué (800 hommes perdus et 113 blindés inutilisables), la division écossaise et la 2e brigade doivent tenter une dernière offensive afin de réduire la tête de pont d’Abbeville. en prenant le mont Caubert. Au centre du dispositif, à l’aube du 4 juin, 21 chars et les chasseurs du 17e se lancent vers le mont Caubert. En contournant le bois de Villiers, aux mains des Allemands, ils arrivent jusqu’à la ferme du Mesnil qu’ils prennent au prix de durs combats. Quelques chars parviennent jusqu’au sommet du mont Caubert. Mais la deuxième vague décimée par l’artillerie allemande ne peut suivre et l’attaque doit être abandonnée dans la matinée. Les chasseurs du 17e BCP ont eu 12 tués, 54 blessés et 8 disparus. L’acte de décès de Jean Arrègle précise qu’il est décédé le 4 juin 1940 à 16 heures au bois de Viliers. Peut-être avait-il été blessé lors de l’assaut du matin ? Son décès est transcrit à Arette le 25 mars 1941.