Lacoste-Pedelaborde Jean

Jean, Michel Lacoste-Pédelaborde est né le 20 novembre 1918 de François et de Marie Rameline Luqué. Son père est cultivateur au Faget d’Oloron et décède en 1934.
Jean Lacoste-Pédelaborde est au service militaire lorsque la guerre est déclarée. Il est affecté au 42e régiment d’infanterie de forteresse. Celui-ci est installé sur la ligne Maginot dans le secteur fortifié de Colmar (Haut-Rhin). Le régiment assure la couverture d’infanterie du sous-secteur d’Elsenheim avec le 242e RI. Deux bataillons sont cantonnés à Marckolsheim et Sundhouse. La « drôle de guerre » se passe à poursuivre l’aménagement du secteur. Le 10 mai, le régiment est mis en alerte mais rien ne se passe. De l’autre côté du Rhin, les Allemands ne bougent pas.
Dans la nuit du 14 au 15 juin 1940, tout au long du Rhin, l’armée allemande attaque ; les casemates et les positions tenues par le 42e RIF sont violemment bombardées et le fleuve franchi en quatre points devant le régiment. Il y a de lourdes pertes. Le soir du 15, le 1er bataillon du 42e RIF se replie en arrière du canal à Mackenheim mais tient encore Marckolsheim et le 2e bataillon est contraint de se replier derrière le canal du Rhône au Rhin. Le 16 juin au matin, Mackenheim est tombé, mais Marckolsheim résiste encore. à midi, on se bat toujours à Marckolsheim, mais au sud l’écluse 63 est prise, permettant aux Allemands de filer vers l’ouest et le sud-ouest pour couper les arrières du 9e bataillon de chasseurs pyrénéens. Les défenseurs entre l’ écluse 67 et 68 cèdent à leur tour, l’ ennemi d’entame l’encerclement de Marckolsheim.
Le commandement du régiment se replie dans la journée vers Illhaeusern, Ribeauvillé puis Kaysersberg alors que le gros des 1er et 2e bataillon du 42e RIF est encerclé devant et derrière le canal du Rhône au Rhin. Il reste du régiment quelques d’officiers et moins de 300 hommes qui passent la nuit du 16 au 17 juin terrés dans leurs abris puis, le matin, réussissent à rejoindre Kaysersberg.
Le 18 juin 1940, Colmar est occupé. « La 104e division d’infanterie de forteresse décrocha vers les Vosges en livrant des combats de retardement. Les troupes françaises se retirèrent sur le col de la Schlucht et sur le Hohneck. La 239 ID allemande entra dans la vallée de la Thur le 18 juin 1940. Avec l’entrée des blindés de Guderian à Belfort le 19 juin, l’encerclement des troupes françaises était scellé. La bataille qui se déroula dans les Hautes-Vosges fut celle de l’agonie des armées françaises de l’Est. Le col de la Schlucht fut atteint par les Allemands le 20 juin. Le soir, nos troupes évacuèrent le Hohneck défendu par une batterie de 75 et se replièrent sur le Rainkopf. Après avoir résisté pendant 10 heures à 4 charges, elles dévalèrent sur La Bresse où le Général Laure signa l’acte de reddition le 22 juin. Ce qui resta de la 7e armée française fut fait prisonnier. Le commandant français ordonna le cessez-le-feu le 25 juin 1940. » (http://www.ar-marmotte.fr/)

Lacoste PedelabordeJean Lacoste-Pedelaborde est tué par éclat d’obus le 20 juin au Hohneck, commune de La Bresse (Vosges), il avait 21 ans.
Il est inhumé à nécropole nationale de Colmar (Haut-Rhin) carré F, rang 9, tombe 158. ( www.geneanet.org/cimetieres). Son décès est transcrit à Oloron le 11 août 1944.