René Lahayre est né à Cardesse le 16 février 1909 de Jean Vincent et de Claire Marie Lalanne. En 1933, maçon, il se marie avec Marie Ernestine Loustaunau (1906-1998) et habite rue Pomone (rue Palassou aujourd’hui). Il est mobilisé avec le 8e bataillon de chasseurs pyrénéens.
René Lahayre est blessé le 16 mai 1940 lors du bombardement aérien. Évacué, il meurt le 18 à Nevoy, quelques kilomètres avant Gien (Loiret).
Jean de Riquer sorti indemne du bombardement a poursuivi sa route vers le sud avec une quarantaine d’autres soldats. Il écrit : « Notre capitaine avait été blessé et évacué. Il nous raconta plus tard les ravages dont le bombardement de Sully avait amputé notre compagnie, les souffrances de ceux très chers qui, en ces jours, moururent lentement sans soins après d’affreuses agonies. Il ajoutait aussi que la presque totalité de notre bataillon était prisonnière des Allemands. »
Le corps de René Lahayre, inhumé sommairement le 18 juin, est exhumé en août 1940. Non identifié à cette date, l’acte de décès ne comporte que le signalement : « Le défunt qui paraissait avoir quarante-cinq ans, était de forte corpulence et semblait mesurer 1,72 à 1,75 m. Il avait de long cheveux bruns et une barbe noire de quelques jours, sans moustaches. Il portait une alliance en or ». C’est seulement en 1943 que sur les indications de l’abbé Joseph Loubès, aumônier du 8e BCP, l’état civil a pu être établi.
Le décès de Réné Lahayre est transcrit le 14 octobre 1943 sur les registres de la ville d’Oloron.