Souvirou Joseph

Etienne Joseph Louis Souvirou est né à Bidos le 7 novembre 1914 de Jean-Pierre et de Jeanne Lapouble. Il est cantonnier à Oloron lorsqu’il se marie le 26 août 1938 avec Basilisa Otal.
Il part à la guerre avec le 64e Régiment d’Artillerie d’Afrique, unité rattachée à la 1re division marocaine.
Après avoir passé l’hiver à effectuer des travaux sur la ligne Maginot, la division s’installe entre Maubeuge et Valenciennes (Nord). Dans la nuit du 10 au 11 mai, elle pénètre en Belgique et participe à la bataille de la Dyle, à celles de Gembloux et d’Ernage. Le 19 mai, l’armée française doit reculer tout en continuant les combats sur l’Escaut et la Scarpe. Une partie du 64e RAA, repliée à Lille, s’y défend avec l’énergie du désespoir, tandis qu’une autre réussit à embarquer à Dunkerque pour rejoindre l’Angleterre avant de revenir en France à la mi-juin.
Le 17 juin 1940, « peu après 11h, la gare de Rennes devint la cible d’une attaque à basse altitude menée par un groupe de bombardiers. Quinze trains de marchandises et de passagers étaient en gare et les avions n’eurent pas besoin de lâcher leurs 120 bombes car celles qu’ils larguèrent explosant sur la cible eurent des effets dévastateurs. Un train de munitions chargé de 12 tonnes d’explosifs avait été malencontreusement placé entre des trains de réfugiés, de soldats blessés et de soldats français de retour d’Angleterre (ils avaient été embarqués vers l’Angleterre lors de l’évacuation de Dunkerque). Le train de munitions fut atteint par un chapelet de bombes et explosa. L’énorme explosion engendra une grande colonne de feu et de fumée. Avaient été atteints, d’abord un train de réfugiés de Lisieux faisant 21 victimes, ensuite la gare de triage de la plaine de Baud où 146 soldats français (203e et 212e d’artillerie lourde divisionnaire venant des Flandres), amenés pour défendre le « réduit breton » mort-né, furent tués ainsi que 156 Anglais du Royal Engineer, 3 aviateurs britanniques, dans un train qui aurait dû partir vers Brest à 9h00, enfin la gare de triage de Saint-Hélier où 206 artilleurs du 222e RALD de la 53e DI et du 64e RALD, la plupart originaires du Midi, trouvent la mort. Aussitôt, une dizaine de pompiers, et quelques cheminots et courageux citoyens se rendirent sur place pour retirer des blessés. » (www.wiki-rennes.fr/Bombardement_du_17_juin_1940)

Souvirou-2Blessé, Joseph Souvirou est transporté à la clinique des Filles de la Sagesse, 17 quai d’Ille et Rance où il décède le 18 juin à « treize heures un quart ».
Il faudra attendre le 22 mai 1944 pour que son décès soit transcrit sur les registres d’état civil d’Oloron.
Primitivement inhumé à Rennes, il repose aujourd’hui dans la nécropole nationale de Saint-Anne-d’Auray (Morbihan)(www.geneanet.org/cimetieres)