LAPEYRY Jean

Jean, Isidore Lapeyry est né le 26 octobre 1910, à Lanne, de Michel et de Marie Madeleine Rouyet.
Rappelé lors de la mobilisation, il gagne rejoint Mont-de-Marsan et le 14e régiment de tirailleurs sénégalais. Début mars, le régiment appartenant à la 1ère division d’ infanterie coloniale est en réserve d’armée au sud de l’Argonne. Le 13 mai au soir, il monte dans le secteur de Beaumont-en-Argonne (Ardennes) Dès le lendemain, l’infanterie, les chars et l’aviation ennemis, poursuivant leur avance vers le sud, engagent de violentes attaques sur la ligne Stonne-Beaumont. Le 18, une contre-attaque française sur Beaumont se heurte aux tirs de nombreuses armes lourdes et aux interventions des avions Stukas. Elle est contrainte au repli, ayant subi de lourdes pertes. Le 19, nouvelles attaques. Les fermes dispersées entre Beaumont et la forêt du Dieulet sont l’objet d’attaques et de contre-attaques, appuyées par les deux artilleries. Les combats meurtriers vont parfois jusqu’au corps à corps et les tentatives de percée ennemies échouent grâce à la combativité des troupes en place. Une accalmie survient du 19 au 22, permettant de conforter les positions. Nouvelle attaque le 23 mai avec chars et Stukas. Des infiltrations ont lieu en divers endroits. Une contre-attaque engagée le 24 mai avec le 14e RTS, une compagnie de chars et l’appui décisif de l’artillerie, permet de repousser l’ennemi et de rétablir la situation. Comme la division a subi des pertes conséquentes, elle reçoit 1 500 hommes et leur encadrement venant de Lorraine. Ces échecs successifs des attaques allemandes sont suivis par une période plus calme où chacun conforte ses positions : tranchées couvertes, observatoires renforcés, liaisons améliorées. Les journées sont rythmées par les interventions des deux artilleries destinées à créer un climat d’insécurité. http://www.ardennes1940aceuxquiontresiste.org/?page_id=1524
Le 10 juin, la 1ère division infanterie coloniale résiste toujours mais ailleurs, le front a cédé et elle doit se replier. Elle a perdu 1838 hommes. Blessé à une date inconnue, Jean Lapeyry meurt à l’ambulance chirurgicale légère de Montblainville (Meuse) le 10 juin. Son décès est transcrit sur les registres de Lanne le 4 octobre 1942.