Legrand Georges

Georges Raphaël François Legrand est né le 7 juin 1912 à Oloron de Robert et Marie Lavigne.
à la mobilisation, il rejoint comme sergent le 3e bataillon de chars mis sur pied dans la région d’Angoulême (Charente). Comme les autres bataillons, le 3e est constitué de trois compagnies à quatre sections dotées de trois chars chacune, d’une compagnie de commandement (un char) et d’une compagnie d’échelon (réserve). Georges Legrand appartient à la 3e compagnie.
Parti d’Angoulême le 7 septembre, le 3e bataillon participe à peine arrivé à l’offensive dans la Sarre. Le 14, mis à la disposition du 95e RI, il s’avance en territoire allemand sans rencontrer de grande résistance mais le terrain a été miné et 5 chars de la 3e compagnie sautent. On déplore 1 tué, 1 blessé grave et 5 blessés légers. Les pertes sont importantes dans l’infanterie. Le 18, l’armée française a avancé de 8 km sur un front de 25 km. Ne disposant pas d’une artillerie suffisante le général Gamelin ordonne l’arrêt des opérations. Le 21, les unités reviennent derrière la ligne Maginot.
Entre janvier et mai, le 3e bataillon de chars stationne à Briey, à proximité de Metz (Moselle) puis il s’avance vers Longwy. L’offensive allemande a commencé, la citadelle est bombardée et encerclée. Occupé plus à l’ouest, l’ennemi ne poursuit pas et le calme revient. Le bataillon reste en réserve du groupe d’armées II, prêt à intervenir dans la zone de la 58e DI. Le 13 juin, arrive un ordre de repli général. Mais l’ennemi progresse vite, les blindés allemands talonnent les troupes françaises. Les chars sont mis à disposition des divisions pour protéger le repli de l’infanterie. Ils sont plusieurs fois pris à partie par des auto-mitrailleuses ou menacés d’ encerclement. Le 19 juin, une section de la 3e compagnie, celle de Georges Legrand, à la disposition du 100e RI, est engagée sur la route Bicqueley-Toul (Meurthe-et-Moselle) pour dégager l’infanterie. « Elle débouche au pont de chemin de fer et devait rentrer par La Pierrière. Faisant une erreur, elle continue, se faisant incendier à l’entrée de Toul par des armes antichars placées dans les maisons. Seuls deux mécaniciens rentrent par les marais »… Le 20 juin, le général Dubuisson prend le commandement du Groupement encerclé composé du 42e C.A.F. – 6e D.I.N.A. – 6e D.I. et d’autres éléments. Les fantassins et les artilleurs n’ont plus de vivres et presque plus de munitions. Dans la nuit, nous apprenons que l’ennemi a crevé le front du côté de Thelod (sud-ouest de Nancy) où toute résistance est devenue impossible et que le général Dubuisson a demandé des pourparlers de reddition. L’ordre a été donné de cesser le feu pour tout le groupement ». (www.chars-francais.net/).
Georges Legrand décède des suites de ses blessures à l’hôpital des prisonniers de guerre de Commercy (Meuse) le 11 juillet 1940. Son décès est transcrit à Oloron le 20 août 1942.