Raymond Sancho
Il est né le 2 avril 1888, rue de la Prison, quartier Sainte-Croix à Oloron-Ste-Marie. Son père, Manuel, était né à Alcaniz, en Espagne. Sa mère était Marie Casassus. Raymond Sancho a épousé Agafute Guillen, le 3 janvier 1913 à Oloron. Il était cocher.
Incorporé le 4 octobre 1910, son expérience des chevaux fait qu’on lui attribue la responsabilité de conducteur au 18e escadron du train des équipages militaires, il y reste jusqu’en 1912, année où il est démobilisé. Rappelé sous les drapeaux lors de la mobilisation il rejoint d’abord les réservistes du 18e RI, (escadron du train) puis en mai 1915, il embarque pour l’Orient, au sein du 176e RI.
Le 176e RI fut formé à Salon-de-Provence le 21 mars 1915 avec un contingent venant de Rouen, de Pau et Montpellier. Le commandement est confié au Lieutenant-Colonel Lavanne de Choulot. Le régiment participe aux opérations dans les Dardanelles et il débarque le 14 mai 1915, devant le fort de Sed-ul-Bahr, en Turquie, sur le côté nord du détroit des Dardanelles , face au fort de Koum Kaleh, où est mort le 25 avril 1915, son compatriote oloronais et frère d’armes, Joseph Lhoste. Un autre Oloronais mourra sur ce site : Bernard Laxague, le 3 novembre 1915.
Les deux forts verrouillent le passage du détroit des Dardanelles. Le régiment monte le bivouac face au lignes turques. L’attaque contre le fort de Sed-ul-Bahr est décidée pour le 21 juin. Trois sapes avancent vers les tranchées ennemies, elles serviront à approcher l’ennemi et à jouer sur l’effet de surprise. La bataille se déroule comme sur le continent par des conquêtes et des pertes de tranchées. Les combats sont violents, les Turcs possèdent une artillerie plus lourde que la nôtre et nous bombardent depuis l’autre côté du détroit. Ces bombardements ne cessent qu’à la tombée de la nuit. Les pertes françaises sont lourdes, mais des lignes de tranchées turques finissent par être prises et sont aménagées de suite en prévision d’une contre-attaque.
Raymond Sancho a disparu lors de la bataille de Sed-ul-Bahr en Turquie, il avait 27 ans. Cette bataille qui n’a duré qu’un seul jour, le 21 juin 1915, a causé la mort de très nombreux soldats.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron.
Images des lieux sur Forum 14-18