16 septembre 1914 : Jean-Louis Benegiou, la fin de la poursuite

 

Jean-Louis Bénégiou (écrit Bénégieu sur le monument aux morts) est né le 31 octobre à Angous. Alors qu’il est encore enfant ses parents, Théophile et Anne Haurie, viennent s’installer comme métayer au domaine Laplace à Légugnon. Jean-Louis va à l’école  primaire de Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq) puis grâce à ses très bons résultats il est admis à l’école Supérieure d’Oloron et s’oriente vers une carrière d’instituteur en intégrant l’Ecole normale de Gironde. En 1907, il est élève instituteur  à La Sauve dans le canton de Créon. Incorporé en octobre 1910, il suit les cours spéciaux qui lui permettent de devenir sous-lieutenant de réserve. Après le service militaire il est nommé à Draguignan. La mobilisation du 2 août 1914 le rappel à l’activité et il rejoint le 9e RI, basé à Agen.

Après un voyage en train jusqu’à Valmy, le9e RI, qui fait partie de la 65e Brigade, monte, à pied vers la frontière belge. Le 22 août, sous les ordres du Colonel Huc, le régiment est chargé de la défense de Bertrix mais doit, comme tous les autres, reculer devant l’a puissance allemande. Durant les journées de retraite qui suivent  Jean-Louis participe à de nombreux combats de retardement. Le 8 septembre, lorsque débute la bataille de la Marne l’ensemble de la 65e Brigade, au sein du 17e Corps d’Armée,  est au sud de la Marne vers Vitry le François et doit supporter l’attaque principale des Allemands. Le régiment doit se replier en laissant de nombreux morts et blessés sur le terrain. Cependant, l’effort  fourni par l’ensemble des armées françaises porte ses fruits et les Allemands commencent à lâcher pied. La poursuite commence. Le samedi 12 septembre, le 17e Corps passe la Marne et se dirige vers Somme-Suippe, il entre en action contre l’arrière-garde allemande et atteint le secteur de Perthes-les-Hurlus (cf. l’histoire de Léon Carçabal).

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Le 14, le 9e  se r’approche de Minaucourt et de la ferme de Beauséjour mais la violence du feu ennemie empêche la progression. Dans l’après-midi le Corps colonial arrive à la rescousse. Poursuivant leur retraite vers des zones mieux protégées, les Allemands quittent la ferme et se replie sur les hauteurs de la butte du Mesnil. L’attaque française continue toute la journée du lendemain, toujours sous une pluie d’obus, la ferme de Beauséjour est occupée mais les soldats buttent sur des positions allemandes très bien préparées et ne peuvent conserver le terrain conquis.

 

Jean-Louis Benegieu est blessé par une bombe de shrapnel, un obus à balle, le 15 septembre. Transporté quelques kilomètres en arrière, à l’ambulance de Saint-Jean sur Tourbe,  il décède le 16 septembre. A l’issue de la guerre son corps sera rapatrié au cimetière de Légugnon.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, dans le livre d’or de l’école de Sainte-Marie, dans celui des Instituteurs de la Gironde (Archives départementales de la Gironde) et sur la plaque en l’honneur des officiers du 9e RI à Agen.